Le jardin central de la commune de Baraki a vécu, hier, une ambiance particulière. L'événement concerne l'ouverture de la journée d'information et de sensibilisation pour la protection des jeunes des différents fléaux sociaux. Organisé par la Direction générale de la sûreté nationale en collaboration avec l'Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse, la manifestation, sous le thème « ensemble pour l'avenir de nos jeunes », a investi toute la surface du jardin. Les organisateurs ont dressé un stand pour la sensibilisation sur les dangers de la drogue et un autre relatif aux accidents de la route. Le lieutenant Boukaka Farouk, chargé de la cellule d'écoute et de l'action préventive au niveau de Baraki, a indiqué que « cette journée fait partie d'une série d'actions de proximité en faveur de la jeunesse », ajoutant que cette « initiative s'inscrit dans le cadre de la nouvelle politique de la DGSN qui accorde une plus grande importance à la police de proximité, notamment la lutte contre lesfléaux sociaux telle la toxicomanie ». Les organisateurs ont mis à contribution deux bus pour permettre aux jeunes de bénéficier des orientations des médecins et psychologues au nombre de quatre. Ces bus sont utilisés pour des séances de relaxation, jugées nécessaires par les psychologues et, éventuellement, pour les consultations médicales. Selon H. Djamel, la cellule de psychologie a enregistré 1 863 séances d'écoute lors de la journée de sensibilisation de 2011. « La majorité des jeunes souffre du problème de la consommation de drogue », a-t-il indiqué. Cette cellule a, également, traité les cas d'échec scolaire, le tabagisme, l'alcool, l'anxiété, la phobie, la timidité, l'inceste, l'homosexualité... Un vieil homme est venu pour des conseils sur la prise en charge de son petit-fils sous l'emprise de la drogue. « Les psychologues m'ont demandé de ne plus le laisser seul, le responsabiliser et, surtout, lui tendre l'oreille », a-t-il indiqué. Outre les médecins, psychologues et éducateurs, le dispositif mis en place a vu aussi la participation des représentants de la formation professionnelle, les scouts musulmans et ce, « pour mettre en évidence la volonté d'aborder ensemble les questions liées à la prévention des maux sociaux qui touchent nos jeunes », selon M. Boukaka, chargé de la cellule d'écoute et de l'action préventive au niveau de la sûreté de Baraki. Par ailleurs, des journées similaires sont attendues au niveau des circonscriptions de Bab El-Oued et Zeralda. La stratégie de la Sûreté nationale, à travers ces campagnes, est d'aller au fond des problèmes que rencontrent les jeunes, lancer des messages et des signes palpables pour sensibiliser et convaincre la population juvénile en situation de détresse morale et psychologique.