La réussite de l'expérience des 2000 logements socio-participatifs (LSP), achevés et livrés avant la fin du dernier quinquennat, a plaidé en faveur du plan de charge de l'agence foncière de Sétif, boosté une nouvelle fois par un consistant programme de plus 1 300 logements du même type. Il y a lieu de signaler que 200 unités sont réservées aux personnels de l'université Ferhat Abbas. N'étant pas éligibles aux logements à caractère social, des centaines d'agents de la municipalité du chef-lieu de la wilaya bénéficient d'un quota de 300 logements. Il faut noter que cette première dotation d'une formule très prisée du côté des hautes plaines sétifiennes, qui précède le lancement du gigantesque programme de 15 000 logements LSP, inscrits dans la feuille de route 2010-2014, atténuera sans nul doute la forte pression exercée par les milliers de demandes sur le logement à caractère social-locatif. Décidées à faire de la région des Hauts-Plateaux un véritable marché immobilier, les autorités de la wilaya faisant, faut-il le rappeler une autre fois, de la question du logement, un axe prioritaire, viennent d'introduire la formule du logement promotionnel social, destinée à une catégorie de fonctionnaires ne pouvant prétendre aux segments précités. A cet effet, un programme de 260 logements, promotionnels, en individuel, collectif et semi-collectif, sera, au grand bonheur de cette catégorie de citoyens, lancé prochainement. D'autre part, l'agence foncière qui est toujours empêtrée dans le passif hérité des ex-agences communales, vient de régulariser la situation administrative de 35 lots. Comme le goulot des dépassements et de la mauvaise gestion des ex-agences est énorme, les problèmes des 18 lotissements représentant 3 500 lots, restent posés. La question est, nous dit-on, prise en charge par le comité technique de la wilaya. Afin de démêler l'écheveau d'une gestion chaotique et pléthorique d'irrégularités, 300 affaires, dont une bonne partie concerne l'ex-agence de Aïn Al Kebira, sont entre les mains de la justice, qui devra statuer sur les doubles attributions d'une seule parcelle et sur les cas de certains « privilégiés » qui se sont, durant la période « tag al man tag », payé plusieurs parcelles de terrain. La question de la création de lotissements sur des terrains privés ou sans dossier de création (lotissements fictifs s'entend) est l'autre point à élucider. Selon une source digne de foi, le conseil d'administration de l'agence foncière, présidé par le wali, ne régularisera que les bénéficiaires titulaires d'un titre légal, c'est-à-dire une décision d'attribution et du procès-verbal des ex-agences. Les autres attributaires seront, nous dit-on, invités à récupérer les versements effectués, c'est-à-dire leur argent.