La première partie de la soirée de mardi a été animée par Beihdja Rahal.Cette ancienne élève de l'association El-Fakhardjia et de l'association Es-Sendoussia, qui a à son actif 18 albums, était accompagnée par l'Orchestre régional d'Alger de la musique andalouse dirigé par le maestro Mekdad Zerrouk. Vêtu de tenues traditionnelles, le groupe mixte de musiciens de l'E.R.A s'est mis au service, pour la première fois, de Beihdja Rahal, qui avait interprété avec sa voix mélancolique et chaleureuse, nouba sika, inqilabate, lamssadar, istikhbar, insirafate pour clôturer son tour de chant par lakhlassate. Durant 55 minutes, Beihdja Rahal avait réussi à « hypnotiser » dans l'immense berceau du chapiteau, l'assistance qui était plus nombreuse que la veille. Son gisement vocal aura donné une touche particulière à sa production musicale. La seconde partie a été consacrée à nos voisins marocains. Le récital de la troupe chabab El-Andalous de Rabat dirigée par « le magicien » du tar, en l'occurrence Mohamed Amine Debbi, a été époustouflant. C'est le commissaire du festival, Benblidia Hamid qui a présenté au public les artistes marocains habitués des festivals algériens. Abdesslam Séfiani et Ronda Bahâa se sont relayés pour interpréter magistralement un extrait de noubate el-istihlal ; istikhbar essahli ; une chanson de Sefiani ; inkilab eddil et une autre chanson de Séfiani. Le chef d'orchestre qui manipulait merveilleusement le tar suivait le rythme imposé par son complice Kahkahni M'hamed avec sa derbouka. Abdellaziz El-Asri devant son piano n'a pas lâché du regard son chef d'orchestre, pour jouer juste, alors que Yasser Cherki au violon aura démontré le niveau et la maîtrise avec son instrument quand il s'évertue à interpréter en solo des airs musicaux. Le contrebassiste, le violoncelliste, au même titre que celui qui jouait avec son oud ont tous produit à la perfection des moments musicaux qui ont emballé l'assistance, y compris le wali de Tipasa.