Les traces encore visibles sur la chaussée conduisent jusqu'à une fosse située à la limite du périmètre relevant d'une promotion immobilière privée en cours de construction, édifiée sur un terrain voisin. A travers les grilles d'un second portail métallique faisant face à l'entrée, qui est actuellement condamné, on peut aisément voir la cavité creusée pour servir de réceptacle des eaux de rebut. D'après certaines informations recueillies auprès d'un interlocuteur rencontré au sein même du cimetière, en 2006, juste au moment de l'inauguration, le portail précité allait s'ouvrir sur un passage qui aurait été conçu sur la propriété privée jouxtant le cimetière. Finalement, le propriétaire n'a pas donné son consentement. En conséquence, cette seconde ouverture est vouée à être murée. «Les débordements antérieurs enregistrés ont dégagé des odeurs nauséabondes qui agressaient sans répit les visiteurs venus pour un recueillement. Il a fallu hausser le ton avec les travailleurs de la promotion immobilière pour pallier cette désagréable défaillance qui était à l'origine de tant de désagréments ayant porté atteinte à ce lieu de recueillement», a témoigné cet interlocuteur. Pour sa part, Hamza Ould Mohand, président de l'association le Défi, n'a pas dissimulé son désappointement. «Dernièrement, je suis venu pour me recueillir sur les tombes de mes défuntes mère et sœur. J'ai été désagréablement surpris par les effets du débordement des eaux usées constaté à l'intérieur du cimetière. Tous les visiteurs venus le même jour pour la même raison, ont été révoltés par ce constat, interprété comme une forme d'irrespect dérangeant nos morts même dans leur repos éternel. Nous lançons un appel solennel à Monsieur le wali d'Alger et au directeur de la DGFPC pour intervenir et ne plus tolérer le moindre incident qui pourrait porter préjudice aux lieux de recueillement que nous vénérons», a-t-il enchaîné.