En plus du bruit et des mauvaises odeurs, les riverains de la place Kennedy trouvent des difficultés pour sortir un malade de cette foire d'empoigne. Les résidants de la place Kennedy à El Biar se plaignent de la propension prise le marché informel. « L'avenue Prenant où j'habite est envahie dans sa totalité par les vendeurs informels. Ces marchands, installés là jour et nuit, nous harcèlent constamment et malgré les interventions des policiers, ils reviennent chaque fois à la charge », dénonce un riverain du siège de l'APC d'El Biar, enserrée de toutes parts par l'informel. La situation occasionne des désagréments aux résidants. « En plus du bruit et des mauvaises odeurs, les habitants trouvent des difficultés pour sortir un malade de cette foire d'empoigne », s'indigne cet habitant el-biarrois « pure laine », qui affirme que l'informel au centre-ville de la commune est une réalité « acceptée stoïquement » par les autorités locales. Quand des marchands accrochent leurs babioles aux fenêtres de son siège, c'est la preuve que l'APC laisse faire ; tout se passe sous la fenêtre du maire. Les riverains auxquels on interdit de stationner et de passer dans leur quartier acceptent mal que les agents de sécurité de l'APC laissent les marchands entrer dans ces ruelles et décharger leurs marchandises en toute impunité. Si les autorités locales ne créent pas l'informel, elles favorisent son installation ». « Les entrées du quartier de la place Kennedy sont fermées. L'argument avancé est de sécuriser l'endroit, mais aucune menace ne pèse sur le siège. La situation sécuritaire que le pays a vécue est révolue ; en plus, il n'existe pas de bâtiments des services de sécurité pour justifier cette situation. Les habitants qui veulent entrer dans le quartier sont toujours pourchassés par les agents de sécurité », regrette un groupe d'habitants, indignés par l'état de la place Kennedy dont le sous-sol, où étaient regroupés des commerces, est fermé depuis longtemps. Les riverains dénoncent la « complicité » des services de l'APC. « Les entrées sont obstruées avec des blocs de pierres. L'APC a fermé les passages du côté de la rue Ali Khodja, devant la poste, ou encore à proximité du marché communal et du siège de l'APC. Si l'APC avait laissé les passages ouverts, ces vendeurs ne se seraient pas installés à cet endroit. En ouvrant les accès, les automobilistes emprunteraient les rues et ainsi perturberaient ces marchands sans gêne qui prennent possession des lieux », s'indigne-t-on. Le P/APC, Abdellaoui Mohammed, assure, pour sa part, que l'APC n'a pas les moyens pour en finir avec l'informel. « Ce n'est pas à l'APC de délocaliser les marchands, nous n'avons pas les pouvoirs comme la police qui se manifeste à chaque fois qu'on la sollicite. Mon souhait est de voir l'endroit assaini ; d'ailleurs, je cherche une parcelle de terrain pour construire un marché pour ces vendeurs », soutient Abdellaoui qui souhaite voir le marché communal Ahcène El Koubi délocalisé et l'espace complètement récupéré. Concernant les rues fermées, le P/APC annonce l'ouverture prochaine de la rue située derrière l'APC. « Nous allons ouvrir prochainement la rue derrière le siège. Nous sommes résolus à le faire en concertation avec la police », assure l'élu.