Composé de 42 éléments, entre athlètes handicapés physiques et personnes inadaptées, et malgré sa courte existence, l'AEHB a réalisé d'excellentes performances. Récemment, 3 athlètes féminines ont remporté le championnat national de ping-pong à Sétif. D'autres athlètes vont disputer les finales de la coupe d'Algérie en power lifting, athlétisme et ping-pong. Toutes ces performances sont dues, en grande partie, à sa présidente Rahmouna Attia, qui a créé cette association dans le but d'aider les personnes aux besoins spécifiques à relever le défi sportif. Attia s'est inspirée de sa sœur handicapée et qui aimait l'athlétisme et le tennis. «Par la création du club, j'ai voulu aider ma sœur et toutes les personnes aux besoins spécifiques et ceux nécessitant un soutien psychologique à pratiquer le sport.» Toutefois, l'AEHB rencontre de multiples problèmes avec, en tête de liste, le manque de financement. «Notre association survit grâce à ma contribution personnelle et celles des personnes qui veulent nous aider. Les autorités locales de la wilaya de Aïn Témouchent ne nous ont pas aidés, malgré nos performances. Pareil pour la commune de Hammam Bouhadjar. On n'a touché aucun sou depuis la création de notre association», confie Attia. La présidente de l'AEHB reste convaincue qu'avec l'aide des autorités locales, le club pourra engager d'autres personnes aux besoins spécifiques et aussi glaner d'autres titres. De son côté, Mohamed Messaoudi, entraîneur bénévole du club, affirme : «C'est désolant de se retrouver forcés à faire des déplacements par train, faute de un bus pour se déplacer lors des tournois.» L'une des championnes de ping-pong, Houaria Boucehba avoue : «On n'a pas la prétention d'être sponsorisé comme un club professionnel, mais on veut un minimum de respect. Lors de notre dernier déplacement à Sétif, on est arrivés à 21h, mais personne ne nous attendait. Heureusement, il y avait des jeunes gens de Sétif qui nous ont emmenés vers la maison de jeunes. Avec notre propre bus, on pourrait éviter beaucoup de désagréments.» Il faut tirer chapeau aux athlètes de l'AEHB, qui malgré leurs handicaps et le manque financier ont donné une leçon de défi et de performances.