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De nos jours, celle-là se meurt de l'absence de celui-ci
Publié dans El Watan le 07 - 04 - 2018

Les anciens de l'école publique partent en masse en retraite, on se plaint de la détérioration des rapports entre élèves (apprenants) et éducateurs/enseignants, les établissements ne fonctionnent pas normalement et manquent souvent de personnel qualifié, parfois à des postes-clés, les cancres parmi les élèves sont assez malins pour tirer profit du flou réglementaire ambiant, même s'ils ne l'interprètent que pour biseauter leurs camarades studieux et leurs encadreurs qui «s'entichent» de sérieux, sachant qu'ils risquent si peu de choses dans l'immédiat.
Même si on nous traite de «pirates», à la vérité nous vivons souvent le calvaire et l'incertitude, souvent sur de longues durées. On a l'impression tenace qu'on est abandonné à notre sort, ou alors qu'on est soumis à un régime draconien du «Débrouillez-vous» !
Cela fait près de deux dizaines d'années que l'on sort de l'ancienne école, fortement réglementée, et que l'on vogue, sur le terrain, sur un terrain vague.
Le débat sur la réforme est engagée depuis 2000-2001, mais on ne voit manifestement que l'apparition des «cours particuliers», des «cours de soutien» commerciaux, des «écoles privées», pendant que les écoles publiques semblent «privées… de tout, y compris de leur âme. C'est vrai que les concepts de «approche par les compétences» et la «pédagogie du projet» y sont arrivés, mais on ne semble pas savoir les mettre en œuvre, les articuler, les mettre en cohérence dans des approches didactiques qui seraient assez bien huilées et dans des climats scolaires et des climats de classe viables, qui demandent déjà très souvent à être revitalisés.
Le secret qui entoure à ce jour les conclusions de la Commission nationale de réforme du système éducatif (CNRSE) semble être pris pour modèle : d'autres initiatives qui ont vu le jour, du temps de Benbouzid (ex. le système du «projet d'école») comme du temps de Benghabrit (ex. les concepts d'«éthique» et de «réglement intérieur» élaboré de façon semi-autonome au niveau des établissements et en collaboration avec les différents intervenants dans la vie scolaire de l'établissement) sont extrêmement peu connus du public, alors que les documents d'appui et les circulaires ministérielles légitimantes sont disponibles, déjà sur le site du ministère de l'Education lorsque celui-ci est accessible.
Ayant été quelque peu en avance sur mon temps, j'ai eu la chance d'être celui qui a élaboré, dès février 2001, un petit projet d'école au bénéfice de mon syndicat à l'époque, le Satef, alternatif au projet qui était discuté au niveau de la CNRSE. Cela m'avait permis d'être à l'affût et d'être informé, dès 2004, de l'idée de «projet d'école» proposé par un inspecteur général (ou central) et adopté par le ministère de l'Education.
C'était clair que la réforme structurelle était bien lancée et d'ailleurs on commençait à se demander, au niveau des établissements, ce que ça pouvait être. C'est ainsi que j'ai proposé à la direction de l'établissement où je travaillais une mise en œuvre reposant sur les ressources documentaires, infrastructurelles et humaines, et tendant à une mobilisation des partenaires de l'établissement pour une actualisation de la pédagogie et une amélioration rapide de la logistique de l'établissement.
Le résultat fut pour moi une réponse sèche de la part d'un sous-directeur aux études («M. Hamadache, tu n'es pas payé pour réfléchir») et, à terme, une note administrative qui, si elle était justifiée, aurait dû s'accompagner d'un blâme, simplement. Depuis, les gens partent en retraite, les choses vont de travers, et l'établissement périclite. Il est très loin d'être le seul.
Autrement dit, la réforme de l'école publique algérienne continue au niveau de la noosphère supérieure, mais elle est aussi suspendue, pour le moment, comme si elle ne concernait ni de vu, ni d'ouïe-dire, le terrain concret. Continuer sur cette lancée serait désirer la catastrophe ou en tout cas, y courir à perdre son souffle.
On y est déjà jusqu'à un certain degré, mais le dépérissement peut être absolument et infiniment plus grave. On ne peut freiner cette tendance qu'en fournissant des efforts importants, continus, réfléchis, intelligents, solidaires, volontaires.
Il est absolument nécessaire d'améliorer les conditions de travail d'enseignement et d'apprentissage ; il est absolument vital pour l'école publique de rétablir, de façon actualisée, les liens, les rapports, l'éthique entre partenaires de l'école : entre administration et autres personnels ; entre différents corps professionnels ; entre corps professionnels et personnels étudiants ou apprenants ; entre école et parents d'élèves ; entre tous ceux-ci et autres partenaires de l'école et, plus largement, des institutions et société civile éducationnelle.
On ne peut rien reprocher aux institutions gouvernementales du moment que les outils conceptuels et instructionnels (loi sur l'éducation et l'enseignement, référentiels des programmes, documents sur le «projet d'établissement», prototype du règlement intérieur que les établissements sont appelés à adapter à leur propre climat d'école et à leur propre «projet d'établissement» et autres conventions collectives (eh oui, les syndicats ne sont nullement en reste dans cette affaire de «projet d'établissement).
C'est d'ailleurs l'élaboration de ces «projets d'écoles» et de ces «règlements intérieurs» respectifs, ouverts sur la société (d'où une présence de certains établissements scolaires sur le web, ce qui signifie peut-être qu'ils s'y lancent) ; c'est cette élaboration qui permettra de mettre à jour d'éventuelles carences dans les réformes engagées ou dans la volonté des administrations de tutelle à les mettre réellement en œuvre, suivant les cas.
Cette correspondance de la direction de l'éducation de Biskra, invitant les responsables des établissements à une formation à distance au diagnostic participatif, comme première étape de l'élaboration d'un projet d'établissement (voir fac similé joint) correspond à la manifestation de cette volonté au niveau de cette wilaya.
Mais près de deux dizaines d'années de retard devraient suffire à faire comprendre aux partenaires de chaque établissement scolaire qu'il n'y a plus lieu d'attendre des ordres venus d'en haut, mais seulement des orientations, mais seulement compter sur ses propres éléments (de l'établissement proprement dit), ses propres besoins, horizons et perspectives éthiques, éducationnels, pédagogiques et didactiques, sur ses propres ressources intellectuelles (qui devraient s'intéresser de près aux approches didactiques les plus actuelles et les adapter — globalement pour que l'initiative individuelle des intervenants, au premier rang desquels les enseignants — au mieux au projet de l'établissement), humaines et matérielles, sur ses propres forces et idées.


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