«Les voies/voix interculturelles des langues et des cultures» est le thème d'un colloque international qu'organise, à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 17 avril, le département de français et le laboratoire de recherche «Stratégie d'enseignement de la littérature, une notion en mouvement» (L.SelNom) de l'université de Batna 2 au centre des loisirs et des sports Kechida. Selon Samira Boubakour, enseignante et membre du comité d'organisation, le colloque se déroulera en trois langues : arabe, anglais et français. «Nous aurons 145 participants représentant une trentaine d'institutions universitaires algériennes et une quinzaine de pays comme l'Egypte, la Côte d'Ivoire, le Maroc, la Tunisie, la Jordanie, la France, le Canada, la Mauritanie, le Cameroun et la Suisse. Nous avons malheureusement eu un problème de visa avec deux participants du Liban. Nous avons suivi toute la procédure, mais ça n'a pas marché», a déclaré Samira Boubakour. Cinq ateliers par session sont prévus durant le colloque. «Cela fait en tout 24 ateliers durant les trois jours répartis selon les thématiques et les problématiques. Nous sommes dans la littérature, la linguistique et la didactique des langues étrangères. Nous allons évoquer le poids de l'interculturalité et de la culture sur la lecture, la compréhension et l'interprétation des textes littéraires, mais également sur les problèmes que pose l'enseignement des langues et sur la question des emprunts lorsqu'il s'agit de la linguistique. Ce qui est traité est la question de la différence et la question des frontières linguistiques et culturelles. C'est, en fait, l'éloge de la différence à travers l'interculturalité», a expliqué Saïd Khadraoui, professeur d'université et président du colloque. L'interculturalité signifie, selon lui, le contact entre les cultures. «C'est le fait de donner et de recevoir. C'est le fait de partir du principe qu'il n'y a pas de culture pauvre ou de culture riche et que toutes les cultures se valent», a-t-il appuyé. La thématique de la traduction sera également abordée lors du colloque. «Nous allons, par exemple, discuter du projet Petam, un projet de traduction algéro-moldave. Il s'agit de traduction des contes. Il y a également la dimension artistique. Un atelier va débattre du rapport entre l'art et la culture», a ajouté Samira Boubakour. Saïd Khadraoui a estimé qu'en littérature, on ne traduit pas les langues, mais les cultures. «C'est un principe fondamental qui justifie l'impact de la culture sur tous les discours. Tout est culture. L'humain est, par essence, un être culturel», a-t-il noté.