Le Conseil constitutionnel a proclamé le 14 janvier les résultats définitifs des sénatoriales, remportées par le FLN qui a obtenu 32 sièges, suivi du RND (10 sièges), les indépendants (3 sièges), le FFS, (2 sièges) et le Front El Moustakbal (1 siège). Sans surprise aucune, Abdelkader Bensalah, 76 ans, a été réélu, hier, à la tête du Conseil de la nation pour un nouveau mandat de trois ans. Sa réélection constituait en une simple formalité du moment qu'il avait le soutien du FLN, du RND et des sénateurs du tiers présidentiel, lesquels ont mis en exergue son «expérience», sa «sagesse» et surtout le rôle qu'il a joué durant les années de crise politique en Algérie. Il s'agit là du 7e mandat pour ce deuxième personnage de l'Etat issu du tiers présidentiel. Bensalah dirige le Sénat depuis 17 ans et il y restera jusqu'en 2021. Il a été plébiscité, hier, lors d'une séance plénière consacrée à l'installation des nouveaux membres élus lors des élections organisées le 29 décembre dernier pour le renouvellement partiel de la composante de la Chambre haute du Parlement et les membres désignés dans le cadre du tiers présidentiel. Le Conseil constitutionnel a proclamé le 14 janvier les résultats définitifs des sénatoriales, remportées par le FLN qui a obtenu 32 sièges, suivi du RND (10 sièges), les indépendants (3 sièges), le FFS, (2 sièges) et le Front El Moustakbal (1 siège). Hier, outre les membres élus, il a été procédé à l'installation de 14 membres du tiers présidentiel pour un mandat de 6 ans et de 2 autres pour une période de 3 ans, il reste sept sièges à pourvoir. Sur les six anciens députés dont le mandat a expiré, le président Bouteflika en a reconduit quatre, à savoir Nouara Saadia Djaafar, Saïd Berkat, El Hachemi Djiar, Djamel Ould Abbès et a remercié Boubakeur Benbouzid et El Hadi Khaldi. Mohamed Akhamoukh, Aïcha Barki et Salah Goudjil ont été également reconduits. Dans son allocution, Bensalah s'est d'abord engagé à consentir tous les efforts nécessaires pour être à la hauteur de la confiance placée en lui par les membres du Conseil. Il s'est engagé aussi à collaborer sur un pied d'égalité avec tous les courants politiques au sein de la Chambre haute, pour une gestion «efficace» et «transparente» de ses travaux. La Constitution révisée en 2016 a renforcé les prérogatives de la Chambre haute du Parlement, notamment en matière de législation. Mais dans la réalité, d'aucuns estiment que le Sénat demeure juste une chambre d'enregistrement, qui n'a pas les prérogatives de faire des propositions d'amendements, ni de peser dans les débats. Par ailleurs, rencontré en marge des travaux de cette réunion, Ould Abbès, fraîchement écarté du poste de secrétaire général du FLN, s'est abstenu de répondre à une question sur une éventuelle candidature du président Bouteflika pour un autre mandat. Sur ses gardes, il a prétexté qu'il n'y avait aucune raison d'y répondre. Cependant, Ould Abbès a regretté la faiblesse du niveau des postulants à l'élection du 18 avril. «Leur niveau est faible, ils sont ridicules. Pour moi, il s'agit là d'une insulte non seulement au pays, mais aussi au président de la République. Il faut mettre fin à cette mascarade», suggère-t-il.