La Fédération comorienne de football a annoncé qu'elle avait saisi le TAS (Tribunal arbitral des sports) réclamant l'exclusion du Cameroun des éliminatoires de la CAN-2019, suite à la décision prise par la Confédération africaine de football (CAF) de lui retirer l'organisation de cette édition. «C'est officiel. La Fédération de football des Comores a déposé une procédure d'appel auprès du TAS contre la décision de la CAF de refuser d'exclure le Cameroun de la CAN-2019 après lui avoir retiré l'organisation, conformément à l'article 92 du règlement de la CAN», a écrit sur son compte Twitter, Ben Amir Saadi, manager général de la sélection des Comores. L'article en question stipule, dans son alinéa 3, que «si une association qui a obtenu l'organisation du tournoi final de la Coupe d'Afrique des nations se désiste ou se fait retirer l'organisation, il lui sera infligé, dans le cas d'un retrait notifié moins d'un an avant la date du tournoi final, une amende de cinq cent mille (500 000) dollars et une suspension à la prochaine édition de la CAN de son équipe nationale A, sans tenir compte de l'édition concernée». La CAF n'a bien évidemment pas actionné cet article. Le 30 novembre dernier, soit moins de sept mois avant le rendez-vous, l'instance africaine a retiré l'organisation de cette CAN au Cameroun en raison des retards enregistrés dans sa préparation. L'édition a été attribuée début janvier à l'Egypte, qui était en course pour remplacer le Cameroun, avec l'Afrique du Sud. La CAF a décidé, par la suite, de procéder à un glissement de dates. Le Cameroun a donc hérité de la CAN-2021. La Côte d'Ivoire, initialement désignée pour 2021, organisera celle de 2023, et la Guinée (initialement pour 2023) celle de 2025. La CAF a peut-être voulu être «indulgente» avec le Cameroun puisque c'est elle qui a changé le nombre des pays participant à la CAN, passant de 16 à 24, à près de deux années du rendez-vous. Ce qui avait causé des désagréments pour les autorités camerounaises en matière de préparation. Le Cameroun, qui a obtenu l'organisation de cette CAN en 2014, se préparait pour 16 équipes. Et en juillet 2017, la CAF, sous la conduite de son nouveau président, le Malgache Ahmad Ahmad, élu moins de cinq mois auparavant (mars 2017), décide du passage de 16 à 24 équipes, dès l'édition de 2019. Parallèlement à cela, les Lions Indomptables avaient pris part aux éliminatoires (Groupe B) sans pour autant que les points de leurs matchs ne soient comptabilisés. Des rencontres qui n'avaient donc pas d'importance pour le Maroc, les Comores et le Malawi, ses adversaires dans le groupe. Aujourd'hui, la sélection des Comores, 3e avec 5 points, derrière le Cameroun, 2e avec 8 pts et le Maroc 1er avec 10 pts, est obligée de l'emporter au mois de mars, lors de son déplacement à Yaoundé, à l'occasion de la dernière journée, si elle veut se qualifier. La Fédération comorienne a estimé que son équipe a été lésée et elle veut faire valoir ses droits… – La Côte d'Ivoire accepte d'organiser la CAN-2023 Comme il fallait s'y attendre, la Côte d'Ivoire a finalement accepté d'organiser la CAN2023 au lieu de celle de 2021. Lundi, le président de la CAF, Ahmad Ahmad, avait rencontré à Abidjan le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, pour discuter de la question. Après avoir retiré la CAN-2019 au Cameroun, la CAF avait procédé à un glissement de dates octroyant la CAN-2021 au Cameroun. La Côte d'Ivoire, initialement désignée pour 2021 est «passée» automatiquement à 2023. Dans un premier temps, la Fédération ivoirienne, jugeant que l'instance africaine avait pris la décision unilatéralement, avait menacé de recourir au TAS. Finalement, tout est rentré dans l'ordre. La Guinée avait aussi accepté de «passer» à 2025. Sauf que par rapport à cette édition, le Sénégal, et même la CAF probablement, font pression sur les autorités guinéennes pour accepter une «coorganisation». A. A.