Une série de mesures avaient été prises pour la gestion des 2360 tonnes de pesticides périmés stockés au niveau de 500 sites à l'échelle nationale. La ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatima Zahra Zerouati, a précisé que Chlef avait enregistré, à elle seule, un stock de 88 tonnes de pesticides durs périmés et environ 1,17 tonne de pesticides liquides périmés stockés au niveau des exploitations agricoles. Elle dit que son département avait actualisé la liste des pesticides périmés en 2004, et élaboré, à cet effet, une étude de faisabilité sur la base de laquelle une opération a été inscrite au titre du budget d'équipement, d'un coût de 1 milliard DA. «Cette opération étant gelée, le problème des pesticides périmés est toujours posé», a-t-elle poursuivi. En 2015, le Premier ministre avait donné des instructions relatives à la gestion du stock de pesticides destinés à la lutte antiacridienne lors de la saison 2004-2005, a fait savoir la ministre, rassurant que ces produits avaient été utilisés pour protéger les récoltes et n'avaient aucun risque sur l'environnement. Dans ce contexte, Mme Zerouati a indiqué qu'aux fins de la prise en charge écologique de l'usage des pesticides, une commission intersectorielle de travail avait été installée, le 29 janvier 2015, au niveau du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, composée de représentants des ministères de l'Intérieur, des Finances et de l'Environnement. Cette commission intersectorielle, a ajouté la ministre, a donné lieu à l'octroi d'une autorisation de travail avec financement urgent et mise en place d'un programme de coopération technique avec le concours de la FAO, en matière d'éradication des pesticides périmés, l'examen de l'éventualité de rassembler les pesticides dans un endroit sécurisé, avec contrôle des conditions de stockage, et ce, au niveau de chaque wilaya. Complexe En ce qui concerne l'opération de destruction des pesticides périmés, Mme Zerouati a indiqué que techniquement parlant, cette opération «est complexe et très coûteuse, et que les recherches relatives aux technologies de destruction inoffensives pour l'environnement n'ont pas encore été achevées et que pour le moment le seul moyen utilisé pour détruire les pesticides est l'incinération à des températures élevées.» A ce titre, elle a fait savoir que son département avait déposé une demande auprès des services du Premier ministre en vue de lever le gel sur l'opération de destruction des pesticides périmés, à l'instar des autres opérations gelées, en fonction des affectations financières disponibles. La ministre a également exhorté les entreprises économiques à se conformer à la déclaration légale de possession de ce type de déchets, conformément aux types ayant été approuvés par le système en vigueur afin que ces entreprises s'acquittent des taxes dues pour ce type de déchets. L'Institut national de la protection des végétaux (INPV) a pour mission la destruction de ces déchets conformément au système actuel, comprenant des agents agréés par le ministère de l'Environnement, lesquels peuvent fournir leurs prestations en vue d'exporter ce type de déchets, à titre de procédure exceptionnelle, dans l'attente de la disponibilité des affectations financières indispensables, a-t-elle enchaîné. D'après la ministre, ses services avaient donné leur accord de principe au Complexe de production de ciment Groupe Lafarge dans la wilaya de Mascara, aux fins d'une incinération commune de ces déchets. Elle a également rappelé qu'un décret exécutif relatif à l'exportation de ces dangereux déchets avait été approuvé.