Les travaux du barrage Kef Eddir, à Damous, dans la wilaya de Tipasa, sont à l'arrêt depuis trois semaines des suites d'une décision prise par la société italienne engagée sur le projet. L'entreprise Pizzarotti Todini exige un paiement rapide de ses factures auprès de l'Agence nationale des barrages (ANBT), qui invoque des lourdeurs procédurales pour justifier les retards de paiement. L'ouvrage, d'une capacité de 125 millions de mètres cubes, est implanté à l'extrême sud-ouest de la wilaya de Tipasa. Pizzarotti Todini a réussi à décrocher ce marché, d'un montant de 7,52 milliards de dinars, pour le livrer théoriquement 31 mois après la date de l'ordre de service, signé le 5 juin 2006. Le représentant de l'ANBT a reconnu que ce projet accuse déjà un grand retard. Sur un autre plan et pour ne pas frustrer les populations rurales qui vivent à proximité du douar, la wilaya de Tipasa vient de décider d'allouer 5000 ha à l'ANBT afin que cette dernière puisse construire une école primaire, un centre de santé et 25 habitations en dédommagement des équipements qui seront engloutis par le site de l'ouvrage.