C'est ce qu'a annoncé Boumaour Messaoud, directeur de l'Unité de développement des technologies du silicium (UDTS) d'Alger qui se charge actuellement de sa réalisation. « Le prototype du premier panneau photovoltaïque sera réalisé à la fin du mois de mai ou, au plus tard, début juin prochain », a-t-il affirmé lors d'une journée d'étude consacrée à l'examen de projets de développement en génie électrique, organisée hier à Alger par la direction générale de la recherche scientifique. Le premier échantillon de ce panneau est intégré à hauteur de 80%. C'est-à-dire ce panneau est fabriqué à 80% en Algérie », a précisé M. Boumaour. La fabrication de ce genre de panneaux en Algérie, a-t-il estimé, devrait réduire leur coût sur le marché national. « Le prix d'un panneau solaire de 200 watts est de 50 000 DA actuellement. C'est très élevé pour les agriculteurs qui ont besoin de ce type de matériel. Le lancement de notre panneau permettra aux utilisateurs d'acquérir cet équipement à un prix variant entre 15 000 et 25 000 DA l'unité », soutient-il. Pour rappel, l'entreprise Sonelgaz compte réaliser une usine de panneaux solaires, dont l'ouverture est prévue en 2012. La réussite du prototype de l'UDTS permettra, peut-être, de réaliser des panneaux solaires de fabrication algérienne à 100%. Un compteur d'électricité détecteur de fraude La recherche scientifique s'est révélée également fructueuse en Algérie. En plus de ce panneau photovoltaïque, un groupe de chercheurs à l'université de Chlef est parvenu à réaliser un compteur d'énergie numérique. L'avantage de ce compteur, fabriqué par deux chercheurs de cette université, est qu'il détecte les fraudeurs et les tentatives de fraude dès que l'on tente de l'ouvrir. Le PDG de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, s'est montré intéressé par cette innovation qui permettrait à l'entreprise de résoudre l'un des problèmes majeurs auxquels elle fait face sur le terrain, en l'occurrence l'absence de maîtrise de la technologie utilisée dans la fabrication des compteurs. En effet, Sonelgaz dispose d'une unité de fabrication de compteurs dans la wilaya de Sétif, qui fabrique actuellement 400 000 à 500 000 compteurs sous licence. « S'il y a un petit problème technologique, nous sommes obligés de faire appel à l'entreprise-mère. Et cela augmente nos frais », a précisé M. Boutarfa. Sonelgaz et l'université de Chlef devraient signer une convention de partenariat en vue de mettre sur le marché national un compteur fabriqué en Algérie à 100%. Mais à condition que le coût de fabrication de ce dernier soit égal ou inférieur à 1500 DA. « Le coût de réalisation de ce prototype, qui est de 8000 DA l'unité, est trop élevé », a prévenu le premier responsable de Sonelgaz.