L'excédent commercial de l'Algérie a atteint 4,38 milliards de dollars durant le premier trimestre 2010 contre un surplus de 293 millions de dollars au cours de la même période de l'année 2009, a rapporté hier l'APS, citant les chiffres des Douanes algériennes. La valeur des importations s'élevait à 9,4 milliards de dollars contre 10,1 milliards de dollars au 1e$r trimestre 2009, soit une baisse de 6,8%. Les exportations ont enregistré un niveau de 13,8 milliards de dollars contre 10,38 milliards de dollars au 1er trimestre 2009, soit une augmentation de 32,8%. Cela étant, la facture des importations demeure lourde, un effet généré surtout par la hausse sans précédent du niveau des dépenses d'équipement du budget de l'Etat. En effet, les dépenses d'équipement public sont passées d'un volume annuel de 453 milliards de dinars en 2002 à 2814 milliards de dinars en 2009. Ce cas de figure suscite d'ailleurs l'appréhension des opérateurs économiques. Le Forum des chefs d'entreprises, lors d'une récente déclaration, n'a pas manqué de tirer la sonnette d'alarme quant au « gonflement exponentiel » du budget d'équipement. Une débauche dépensière qui profite beaucoup plus aux importations et marginalement à l'entreprise algérienne. Au chapitre des importations, la valeur des biens d'équipement industriel a atteint 3,58 milliards de dollars contre 4,07 milliards de dollars durant le 1er trimestre 2009, soit une baisse de 12,04%. Idem pour les biens alimentaires dont les importations ont enregistré 1,55 milliard de dollars contre 1,74 milliard de dollars, soit une diminution de 11,10%. Même tendance baissière pour les biens de consommation avec 1,28 milliard de dollars, soit une réduction de 7,55%. En revanche, les biens d'équipement agricole ont atteint 63 millions de dollars contre 42 millions de dollars au 1er trimestre 2009, alors que le groupe d'énergie et lubrifiants a réalisé 106 millions de dollars contre 72 millions de dollars au 1er trimestre 2009, soit un accroissement de 47,22%. C'est aussi le cas des importations des produits bruts qui ont enregistré un seuil de 313 millions de dollars contre 267 millions de dollars. Par ailleurs, les exportations, qui s'élevaient à 13,8 milliards de dollars contre 10,38 milliards de dollars au 1er trimestre 2009, étaient assurées par l'unique apport des hydrocarbures à hauteur de 97,61%. Les exportations hors hydrocarbures restent marginales avec seulement 330 millions USD, soit 2,39% du volume global des exportations.