En collaboration avec l'association Anis de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le sida, le Département des sciences de l'information et de la communication (DSIC) de l'université Badji Mokhtar de Annaba a organisé un séminaire de formation des intervenants dans la lutte contre le sida. Aux côtés d'autres acteurs comme ceux du centre de référence de la prise en charge des IST/SDA du centre hospitalier universitaire de Annaba et Migrations santé France, Achour Saïdi, directeur du DSIC en véritable cheville ouvrière de la manifestation, a brassé large dans le monde universitaire. Particulièrement dans celui de la communication. Pour la première fois à l'université, les potaches « stagiaires » découvrent, à travers le son et l'image, la contamination par le sida, la prévention, sa transmission de la mère à l'enfant, sexuelle, son dépistage, le test volontaire, le counseling et la prise en charge psychologique. Dans leur approche de ce dossier, combien d'actualité particulièrement en milieu estudiantin, les organisateurs de la manifestation n'ont pas omis de parler et faire parler de l'impact économique de cette maladie mortelle. Ce séminaire a ouvert quelques fenêtres sur l'espoir. Durant 3 jours, plusieurs dizaines d'étudiants dont 36 intéressés par une formation d'intervenants dans la lutte contre le sida, ont appris à mieux connaître cette terrible maladie. L'amphithéâtre du DSIC s'est transformé en un guichet unique de tous les partenaires contre ce fléau, dont le nombre de victimes ne cesse d'évoluer. Jusqu'au 31 décembre 2003, ils étaient 614 sidéens et, au 30 juin de la même année, 1373 séropositifs à avoir été recensés en Algérie par le laboratoire national de contrôle. Chiffre que les structures du ministère de la Santé ont estimé être en deçà de la réalité du terrain, car s'agissant de cas dépistés auprès des donneurs de sang au niveau des centres de transfusion sanguine. Ces données et bien d'autres, ont été abordées par les intervenants, tous des acteurs sur le terrain. Ils avaient un souci commun d'échanges d'informations, de sensibilisation et de prévention. L'amphithéâtre de ce département de la communication a constitué le point d'orgue remarqué de ces 3 journées du séminaire. Il s'est transformé en un lieu de regroupement pour l'expression de la solidarité. Les participants ont insisté sur la nécessité et l'efficacité de la prophylaxie des infections opportunistes comme la pneumocystose pulmonaire et la toxoplasmose cérébrale. Ce séminaire se voulait optimiste et a réussi à le démontrer à la masse d'étudiants qui a rempli les bancs pour s'imprégner du principe « gagne du temps sur le mal ».