Ces fluctuations seraient le résultat de la spéculation pratiquée par des négociants, d'une part, et de l'offre et la demande, d'autre part. Malgré les assurances du ministère du Commerce, les prix des fruits et légumes restent incontrôlables, voire imprévisibles, à Mila. Au moment où les prix de certains fruits et certains légumes sont qualifiés d'«exorbitants», le prix de l'ail, dont on commence la cueillette précoce, est tombé à des niveaux insoupçonnés. A titre d'illustration, la tomate est à 120 DA au marché central de la ville de Mila, quant à la betterave, elle est vendue à 150 DA. Au moment où l'ail est écoulé à 15 DA seulement le kilo au marché de gros de Teleghma. Du jamais-vu pour l'ail, bien que la wilaya soit leader national dans la production de cette plante, avec plus d'un million de quintaux en 2018. Pour Khiat Nacer, propriétaire d'un local au marché de Mila, ces fluctuations sont le résultat de la spéculation pratiquée par des négociants, d'une part, et de l'offre et la demande, d'autre part. «Des spéculateurs ne veulent pas inonder le marché par certains produits agroalimentaires. Ils n'injectent sur le marché que de petites quantités de ces produits pour en maintenir les prix élevés, car ils sont les seuls à posséder cette marchandise», explique Nacer, qui est également architecte. Une pharmacienne, qui tient son officine en face du marché, déplore quant à elle, la flambée des prix que connaissent la tomate, la pomme de terre de saison et la betterave. «Moi, je suis tout le temps ici, en face du marché. Avec les prix qui y sont pratiqués, on ne peut pas vivre». Signalons que, selon nos interlocuteurs, la pomme de terre, la betterave et l'oignon sont des produits de la terre qui font l'objet de manœuvres spéculatives, d'où leur prix élevé. Quant à l'impact des dernières décisions du gouvernement relatives aux tarifs de référence, il est pratiquement nul. «Personne ne tient compte des mesures de réglementation des prix, car ce volet, on ne peut le gérer administrativement. C'est l'offre et la demande qui déterminent les prix», conclut Nacer.