Une superficie de 50 000 hectares dont a bénéficié le groupe Haddad dans la commune de Brizina, au sud d'El Bayadh, a été récupérée, a indiqué avant-hier à l'APS le wali, Mohamed Djamel Khanfar. Il a fait savoir que le groupe Haddad avait bénéficié en 2016 de cette surface pour sa mise en valeur par l'investissement dans le secteur agricole, dans le cadre de l'instruction ministérielle conjointe n°108 qui encourage la mise en valeur des terres dans les Hauts-Plateaux et le Sud. Le wali d'El Bayadh a souligné qu'après la promulgation de cette instruction ministérielle conjointe 1839 annulant l'instruction ministérielle conjointe 108, une commission de wilaya d'investissement agricole a été installée, regroupant des intervenants dans ce dossier à l'instar de l'Office national des terres agricoles (ONTA) et la direction des services agricoles (DSA) pour inspecter sur les terres agricoles et adresser des mises en demeure aux défaillants, dont le groupe Haddad. Selon M. Khanfar, le groupe Haddad a répondu aux mises en demeure et a désigné un bureau d'études agricoles pour la faisabilité de la mise en valeur de ces terres. L'étude a révélé que 12 000 ha seulement de cette surface peuvent être mis en valeur. Ainsi, le groupe Haddad a renoncé à l'ensemble de la superficie, qui a été récupérée. Le wali a, par ailleurs, affirmé que le groupe Haddad n'a bénéficié d'aucun crédit bancaire en lien avec ces terres et que le contrat de concession agricole dont il a bénéficié pour une durée de 33 ans n'a aucun effet auprès de la conservation foncière de la wilaya d'El Bayadh. Le même responsable a souligné que la superficie récupérée sera affectée à d'autres investisseurs. Selon des informations qu'El Watan a obtenues hier auprès de l'Office national des terres agricoles, 350 000 hectares ont été récupérés depuis une année, aussi bien au nord qu'au sud du pays. Les bénéficiaires de ces surfaces n'ont pas lancé de projets. Après une année, explique notre source, s'il n' y a pas de travaux, une commission de wilaya à laquelle prennent part des représentants du ministère de l'Agriculture et de l'ONTA, présidée par le wali, établit le constat et envoie deux mises en demeure aux concernés. Et en l'absence de réponse, il est procédé à la résiliation de l'acte de concession.