Je n'ai rien compris à ce qui se passait sur le terrain. Individuellement ou collectivement, je n'ai pas reconnu mes joueurs et mon équipe. C'est une situation qui m'échappe et contre laquelle je suis impuissant, car elle dépasse mes compétences de technicien. Et c'est justement par respect à cette qualité, aux supporters du club et au football que j'ai décidé de déposer ma démission. Ma décision est irrévocable même si la direction du club l'a rejetée. je pars », a argumenté Abdelkader Amrani à la sortie du stade du 19 Mai. Il s'était totalement isolé loin des vestiaires des joueurs et de tout contact. C'était comme s'il voulait revivre la mascarade à laquelle il avait assisté quelques minutes auparavant. Ce mardi, au stade du 19 Mai de Annaba, s'est jouée ce que l'on voulait faire passer pour une rencontre de football entre l'USM Annaba, formation ayant assuré son maintien, n'ayant plus d'ambition à défendre et l'USM Blida qui se devait d'engranger le maximum de points pour espérer le maintien. En exprimant son impuissance face à une situation qui, selon lui, dépasse ses compétences d'entraîneur, Abdelkader Amrani a levé une partie du voile sur les résultats techniques, un nul et une défaite, des deux derniers matches joués à domicile par son équipe. L'incompréhension de Amrani s'ajoute à la déclaration faite le 28 avril 2010 par Vincent le Gouïc, directeur général de la société algéro-indienne ArcelorMittal Annaba, sponsor major de l'USM Annaba jusqu'à fin 2009. « Les résultats de l'USMAn n'étant pas au diapason des importantes aides financières consenties par notre société, nous avons décidé de nous retirer. Nous ne pouvons également sponsoriser ceux qui portent atteinte à l'image de marque de notre société. » Avec la démission de l'entraîneur Amrani Abdelkader à l'origine des excellents résultats de la phase aller et le départ matérialisé ou annoncé de la majorité des joueurs titulaires, on peut dire que le bateau usmiste de Annaba prend eau de toutes parts. Vers une enquête judiciaire Ce que d'aucuns pressentaient avec l'éclatement de nombreux scandales à ArcelorMittal Annaba, principal pourvoyeur de fonds du club, est arrivé. Le club est véritablement à la dérive. Et même s'il pourra éviter la relégation, les actes commis par certains dans son environnement direct pourraient entraîner de violentes réactions des supporters à l'occasion des 2 rencontres qui restent à jouer à domicile. Ces derniers jours, la place sportive annabie est secouée par de nombreuses rumeurs dont celles relatives à « des rencontres arrangées », la disparition de certains équipements sportifs (survêtements destinés aux juniors) et électroménagers (réfrigérateurs, téléviseurs, climatiseurs) du siège du club et des logements des joueurs démissionnaires et le non-paiement du personnel administratif et technique (encadrement des jeunes). Un dossier dont auraient été saisis le wali de Annaba et les services de sécurité à l'effet d'entamer une enquête judiciaire.