L'intérêt manifesté par les compagnies d'assurances étrangères pour l'Algérie est concrétisé notamment par la compagnie d'assurances de personnes qui sera prochainement créée par la SAA, la BADR et la BDL, d'une part, et la Macif, d'autre part. La compagnie française s'accommode ainsi de l'obligation faite par la LFC 2009 aux entreprises étrangères de s'associer à un ou plusieurs actionnaires nationaux. Le président de l'Union algérienne des assurances et réassurances (UAR), Amara Latrous, qui confirmait l'information hier lors d'une conférence de presse, a noté qu'« avec 34%, la compagnie française s'assure tout de même la prise en charge du management de la nouvelle compagnie, alors que les entreprises algériennes en assureront la présidence du conseil d'administration ». Le président de l'UAR a déclaré également que d'autres compagnies ont marqué leur intérêt pour le marché algérien et que leurs dossiers sont actuellement en cours d'étude par le ministère des Finances. M. Latrous citera plus précisément la compagnie française AXA dont la demande d'implantation en Algérie est en cours d'examen. D'autres investisseurs étrangers spécialisés dans l'assurance ont préféré se retirer après avoir pris connaissance des conditions d'investissement contenues dans la LFC 2009, notamment la condition des partages des parts dans le cadre d'un actionnariat attribuant 51% à un partenaire algérien. « Des dossiers de compagnies étrangères ont été rejetés », a ainsi souligné M. Latrous, sans en préciser le nombre et sans dévoiler le nom des assureurs. Le président de l'UAR, qui assistait hier au siège du Conseil national des assurances (CNA) à la présentation du bilan du secteur des assurances, a tenu par ailleurs à rectifier les informations concernant l'éventuelle augmentation des tarifs de l'assurance automobile obligatoire. Il dira à ce propos que le dossier est en cours de préparation au niveau de l'UAR et que les compagnies n'ont pas encore transmis de demande officielle au gouvernement dans ce sens. Le président de l'UAR a souligné que le gouvernement « estime suffisante l'augmentation de 20% accordée sur deux ans et qu'il ne serait pas prêt à accepter d'autres demandes d'augmentation si les arguments des compagnies ne sont pas assez solides ». Il est à noter enfin que le secteur des assurances a réalisé un chiffre d'affaires de 73,6 milliards de dinars en 2009.