Toute la ville est en émoi depuis hier, après la découverte macabre, tôt le matin, d'abord du corps sans vie d'un père de famille, un quadragénaire, devant la porte de sa maison, mutilé et égorgé, ensuite, du cadavre de sa femme, également poignardée de plusieurs coups de couteau et égorgée ainsi que les corps sans vie de leurs deux fillettes âgées de 14 et 10 ans, tuées elles aussi à l'arme blanche. Seul le dernier enfant, un bébé d'à peine huit mois, a été soit épargné, soit a dû échapper à l'attention de ses agresseurs. Un véritable carnage ! « Une scène d'une rare violence, si l'on excepte les forfaits tristement célèbres commis par la nébuleuse terroriste », commente-t-on sur la place publique de Djelfa ! A propos justement de l'opinion publique, toutes les thèses s'affrontent. Les uns imputent cet odieux massacre à des terroristes, d'autres à des cambrioleurs supposés avoir été identifiés par leurs victimes. Cependant, celle qui semble être de l'avis de la majorité va dans le sens d'un règlement de comptes soupçonné dans le milieu des affaires, le défunt était un grand commerçant, dit-on ! Du côté officiel, on s'abstient à toute déclaration, vraisemblablement à cause de l'absence d'indices. Toutefois, la manière, conventionnelle, dont a été prise en charge l'enquête in situ, permet de verser dans l'hypothèse d'un crime ne portant pas la signature d'un groupe terroriste.