Dominant de la tête et des épaules ses plus redoutables concurrents : l'OM Annaba, le HC Souk Ahras et le CR El Harrouch, le Chabab a caracolé en tête de sa poule, terminant leader inamovible avec 36 longueurs au compteur, soit 18 victoires et seulement 2 défaites. Il s'est même permis le luxe, dans le cadre de la coupe d'Algérie, d'éliminer au 1/16e un gros bonnet de la division Excellence, le TRB El Oued en l'occurrence, avant de quitter, avec les honneurs, la compétition au stade des 8èmes. Maintenant que le CRBM est champion de poule, il vient d'entamer un challenge autrement plus pointu, à savoir l'épreuve fatidique des barrages. Dans ce contexte précis et afin de continuer sur cette dynamique de résultats positifs et arriver à bon port, les Chertioua, Aïsoub, Bouziane et Boumaâd se sont préparés dans la sérénité en vue d'affronter, à Bouira, leur vis-à-vis, le NRB Djemila, champion de la région de Batna. Une mission périlleuse que le coach Saïd Abdedaïm considère dans les cordes de ses poulains auxquels il fait entièrement confiance, car ayant l'habitude de se transcender dans les moments difficiles. à J-2 de cette empoignade passionnante, il nous déclare ceci : « La confrontation est certes aussi incertaine que difficile, mais je suis sûr que nous allons surmonter cet écueil. » Pari tenu, les « rouge et blanc » ont gagné cette manche en disposant de leur adversaire sur le score de 31 à 30. Un grand pas, en somme, vers la consécration qui fuit l'équipe phare de la ville de Mila depuis 4 ans, en attendant le dernier test décisif du tournoi régional quadrangulaire, à l'issue duquel les deux premiers classés iront rejoindre l'antichambre du handball national. C'est d'ailleurs l'objectif d'arracher l'un des deux sésames que s'est fixé la chefferie du CRBM. Pourtant, la route menant à ce but tant convoité a, depuis l'entame, été parsemée d'embûches et de contraintes. Le président, Naïm Bouguerra, note à cet effet : « Notre problème majeur réside dans la surexploitation de la salle OMS où nous évoluons au même titre que plusieurs autres formations. Anomalie qui contrarie énormément le travail et le canevas du staff technique. » Dans la lancée, il évoque les couacs liés aux subventions insuffisantes allouées, tout comme il déplore les multiples handicaps du système de la compétition qu'il trouve « éprouvant et inéquitable ». « En ce sens, il est aberrant que sur les 8 ligues (de 12 équipes chacune) de la division 1/B, soit 96 formations, deux clubs seulement accèdent au palier supérieur », martèle-t-il.