Pour le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique Tayeb Bouzid, la question du remplacement de la langue française par la langue anglaise dans l'enseignement à l'université est tranchée définitivement. Ce matin, à Constantine, il a expliqué que l'anglais est une langue « internationale », affirmant que la décision a été prise suite « à la demande des étudiants, qui veulent que leurs diplômes soient reconnus à l'étranger, au Japon à titre d'exemple». Voilà les arguments qu'il a avancés pour imposer l'anglais comme une langue de recherche scientifique. « D'autant plus que nous avons deux langues nationales, pourquoi s'exprimer avec une langue étrangère ? L'anglais ne sera utilisé que pour la recherche scientifique et ne va pas remplacer définitivement le français. Cela se fera progressivement », a-t-il détaillé lors du point de presse organisé à l'hôtel militaire. Lors d'un point de sa visite, à l'université Les Frères Mentouri Constantine 1, il avait déclaré que « Le français ne vous mène nulle part ! ». Tayeb Bouzid se serait engagé sur la base du sondage lancé par son département vendredi dernier et dont les premiers résultats donneraient, selon lui, un « oui » majoritaire pour l'anglais. Le ministre du gouvernement Bedoui a fait ses déclarations ce matin à Constantine où il a tenu un point de presse à l'hôtel militaire. Accablé par les questions des journalistes, le ministre a dû écourter son face à face avec la presse, comme il l'a fait pour toute la visite, terminée à 11h au lieu de 14h, face au « comité d'accueil » contestataire.