Les structures de santé des cinq communes relevant de l'établissement public de soins de proximité (EPSP) de Sidi Aïch sont aux prises avec un déficit en personnel médical et paramédical qui a tendance à devenir chronique. Il va sans dire que cette carence se répercute négativement sur la qualité des prestations offertes aux patients. Pire, des structures de santé sont réduites, selon un responsable de l'EPSP, à fonctionner à temps partiel, obligeant les patients à parcourir de longues distances pour une hypothétique prise en charge. Il en est ainsi de l'unité de soins du village Semaoun, dans la commune de Chemini, qui n'ouvre ses portes que durant 3 jours par semaine. Dans les villages Mezgoug et Ath Chetla (Tibane), le personnel déjà réduit doit assurer simultanément le fonctionnement des unités de soins de ces deux villages, en sus de la polyclinique du chef-lieu communal. C'est le cas également de la commune de Timezrit : « Le médecin qui travaille deux jours sur deux à la polyclinique de la ville, sacrifie la moitié de son temps de repos pour assurer le service au niveau de l'unité de soins du village Amssioun », relate le responsable de l'EPSP. Pour suppléer le déficit en agents paramédicaux, notre interlocuteur avoue que l'administration recourt au gonflement démesuré de leur volume de travail en amenant ce personnel à rogner sur ses jours de repos. « Nous payons jusqu'à dix gardes par mois dont la moitié est majorée », affirme-t-il. « Nous sommes soumis à une charge de travail insupportable en nous imposant un rythme infernal. Cette situation qui dure depuis des années a poussé bon nombre de paramédicaux à déserter le secteur public au profit du secteur privé ou à prendre des arrêts de travail prolongés », témoigne un infirmier de Sidi Aïch.