Un tremblement de terre de magnitude 3,8 sur l'échelle de Richter s'est produit, hier, dans la wilaya de Tipasa à 13h 01, a indiqué le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG). L'épicentre du tremblement de terre a été localisé à 12 km à l'est de la ville de Koléa et a été ressenti même à Alger. La secousse n'a pas provoqué de pertes humaines ou de dégâts matériels, selon la Protection civile. Que se passe-t-il exactement et pourquoi l'activité sismique est assez importante ces derniers jours ? Explications de Hamou Djellit, chef de département d'étude et de surveillance sismique : il ne faut pas faire de lien avec le tremblement de terre ayant frappé Boumerdès et Alger à la même période en 2003. Cela n'a rien à voir avec le climat, encore moins avec la période, dit-il. Il s'agit d'une activité sismique normale, selon l'expert, qui explique que les plaques tectoniques africaine et européenne se rapprochent de plus en plus et en permanence à raison de 8 cm par an. Ce rapprochement s'exprime, toujours selon Hamou Djellit, au niveau du bassin méditerranéen par une déformation des ensembles géologiques. Ce qui explique l'enregistrement, hier, de 9 autres secousses après celle de Tipasa localisées toutes en Turquie et en Grèce entre 13h 21 et 16h 54 dont la magnitude a atteint 4 sur l'échelle ouverte de Richter. Le même expert explique que la secousse d'hier est indépendante du tremblement de terre de la wilaya de M'sila. C'est une autre faille active, ajoute-t-il. Hamou Djellit tient enfin à rassurer la population en affirmant qu'il est préférable d'enregistrer régulièrement des secousses de telle magnitude, ce qui évitera les tremblements de terre désastreux. Lorsque la zone est active, comme le Nord de l'Algérie, elle doit nécessairement avoir des petites secousses pour libérer l'énergie qui s'accumule à son niveau, souligne Hamou Djellit. Il y a en moyenne 60 secousses enregistrées par an en Algérie qui ne sont pas ressenties par la population.