La polémique à propos de la subvention du PNUD, accordée par le gouvernement canadien, est revenue hier dans les débats qui ont caractérisé la deuxième journée de la session ordinaire de l'APW de Tizi Ouzou. Une session marquée par l'intervention du wali au sujet de cette affaire. Ce dernier a répondu à la question des élus concernant le « blocage par le ministère des Affaires étrangères de la subvention du PNUD ». « En tant que représentant de l'Etat, je n'ai reçu aucun document qui dit que la subvention est refusée. » Poursuivant son intervention, il explique : « A la demande du gouvernement algérien, une délégation du PNUD a été reçue au siège de la wilaya en présence des élus de l'APW. Tizi Ouzou a été retenue au même titre que Boughzoul pour leurs spécificités géographiques dans le cadre du programme de coopération avec les Nation unies pour la lutte contre les effets du changement climatique. » Le protocole d'accord signé, ce dernier « a été remis par le ministère de l'Environnement aux autres départements ministériels pour avis. Son examen se poursuit », dira le wali. Une réponse qui n'a visiblement pas convaincu les élus du RCD. Dans leurs interventions, ces derniers dénoncent le retard et le silence du ministère des Affaires étrangères. « Le PNUD est intervenu dans des secteurs plus sensibles en Algérie, tels que ceux de la justice et de la sécurité en apportant l'expertise et la technicité chez nous, donc il n'y a pas lieu de parler d'ingérence », a-t-on notamment rétorqué en réponse aux élus FLN qui se sont inscrits en faux par rapport à la subvention du PNUD. Comme il était attendu, le groupe FLN s'est démarqué du débat en louant les « réalisations » des pouvoirs publics dans différents secteurs d'activité. A noter que les élus du RCD tiennent aujourd'hui un rassemblement devant le siège de la wilaya pour dénoncer « le blocage politique de la subvention du PNUD, mais surtout, le silence des responsables du ministère des Affaires étrangères ».