Plus de 6000 toxicomanes ont été traités en 2009 en Algérie, dans les établissements hospitaliers spécialisés, a, selon l'APS, indiqué, hier à Sétif, le directeur général de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), Abdelmalek Sayah. Intervenant lors d'un séminaire régional des wilayas de l'est du pays, organisé à l'Institut de formation professionnelle autour de « l'application de la loi n° 04-18 sur la prévention et la répression de l'usage et du trafic illicites des stupéfiants et des substances psychotropes », M. Sayah a expliqué que les statistiques que reçoit l'office confirment que le nombre de toxicomanes en Algérie « augmente d'année en année ». Cette augmentation des toxicomanes et l'ampleur prise par le phénomène d'addiction sont démontrées par l'accroissement du nombre de personnes appréhendées et jugées pour possession, consommation ou trafic de drogue, a indiqué le même responsable, ajoutant que durant l'année 2009, « 75 tonnes de drogue ont été saisies ». Le directeur général de l'ONLCDT a appelé, à cette occasion, à la « conjugaison des efforts pour lutter efficacement contre la toxicomanie qui menace, en premier lieu, les jeunes, en mobilisant toutes les énergies, toutes les structures, les parents et les spécialistes ». M. Sayah a rappelé que l'Etat a dépensé des sommes considérables pour la réalisation, dans différentes wilayas, de 15 centres hospitaliers spécialisés, 53 centres intermédiaires et 185 cellules d'écoute et d'orientation destinés à « offrir l'environnement idoine pour la prise en charge thérapeutique des toxicomanes ». Il a également signalé que l'ONLCDT et le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en partenariat avec le groupe européen Pompidou, du réseau méditerranéen de coopération sur les drogues et les addictions MedNet, ont organisé, dans le cadre du réseau euro-méditerranéen, un séminaire national et trois séminaire régionaux, ayant réuni 154 médecins et psychologues, en vue d'organiser la prise en charge des toxicomanes dans ces centres. M. Sayah a estimé que les dispositifs mis en place par la loi ne peuvent permettre aux juges et aux médecins de prendre en charge les toxicomanes s'ils ne sont pas associés à d'autres dispositifs pour atteindre les objectifs fixés.