La commune de Aïn Romana enregistre des taux de raccordement de 98% pour l'AEP, 99% pour l'électrification, 45% pour le gaz naturel et 95% pour l'assainissement. Cette région connaît actuellement un retour progressif de la population rurale éparse. Cinq communes de l'ouest de l'Atlas blidéen, situées entre la Mitidja et le mont de Tamesguida, ont bénéficié pour l'exercice 2009/2010 d'un vaste programme inscrit dans le cadre des projets de proximité et de développement rural intégré (PPDRI). Les projets en question, évalués à quelque 28,9 millions de dinars pour la phase 2009 et à 30,6 millions de dinars pour l'année 2010, concernent une population de presque 2000 âmes éparpillées un peu partout sur les piémonts de la région. Les actions entreprises sont à un stade très avancé. Elles portent notamment sur la modernisation des villages et des ksours, l'électrification rurale, l'aménagement de la route de Sidi Brahim ainsi que de la source d'eau située dans la même localité. S'ajoutent à cela, la création de petites unités d'élevage et de plantation fruitière, les travaux de corrections torrentielles, la sylviculture et l'ouverture des voies d'accès pédestres aux sites naturels à haut potentiel de biodiversité. Dans les bourgades isolées, il est surtout question de la réalisation d'unités de consultations et de soins, ainsi que l'éclairage public pour Bordj Emir Abdelkader et Rayhane dans la commune de Aïn Romana. « Issues de la politique du renouveau rural, les actions entreprises dans cet espace sont conçues dans le sens de la redynamisation des zones désertées. La politique de désenclavement table surtout sur la concrétisation des projets PPDRI. Ces démarches répondent toutes aux préoccupations du développement durable. Des périmètres d'action ont été caractérisés en tenant compte des conditions propres à chaque écosystème défini et délimité », affirme M. Dahal, directeur du parc national de Chréa. Le périmètre de gestion du patrimoine est évalué à plus de 8914 hectares. La région se caractérise par des ressources en eau superficielles très importantes, ce qui peut booster le processus de valorisation des terres agricoles et participer ainsi à la réduction du taux de chômage qui est très élevé parmi la population locale. Le périmètre de protection des écosystèmes, évalué à quelque 461 hectares, s'étale jusqu'au règne de la réserve intégrale de la communauté du singe magot, et fait ainsi l'objet de mesures spéciales pour la valorisation de la biodiversité faunistique et floristique. Sur le plan socio-économique, les projets PPDRI 2009/2010 ont généré plus de 180 emplois, dont 70 permanents. La commune de Aïn Romana, avec ses 10139 habitants présente de vraies opportunités dans l'agriculture, la sylviculture et le pastoralisme. Elle enregistre actuellement un retour progressif de la population rurale éparse. Avec des taux de raccordements qui ont déjà atteint les 98% pour l'AEP, 99% pour l'électrification, 45% pour le gaz naturel et 95% pour l'assainissement, Aïn Romana, qui a tant souffert de l'isolement et du terrorisme, espère jouer le rôle de centre de proximité qui va booster le repeuplement des bourgades des piémonts.