Le froid s'est installé ces derniers jours dans la wilaya de Aïn Defla, où la neige a déjà commencé à faire son apparition sur les cimes du Zaccar. On grelotte donc dans les foyers situés dans les hameaux où le raccordement au réseau du gaz naturel n'est pas encore à l'ordre du jour. En effet, plus d'une vingtaine de communes, sur les 36 que compte la wilaya de Aïn Defla, demeurent en attente du gaz de ville, selon des responsables au sein du secteur de l'industrie et des mines. Il s'agit, notamment, des régions situées loin de la RN4, lieu de passage du gazoduc. Ce sont donc les populations des zones rurales enclavées situées sur les hauteurs, où sévissent le froid et la neige qui souffrent le plus de ce déficit de raccordement au réseau du gaz de ville, particulièrement au niveau des montagnes de l'Ouarsenis et du Dahra-Zaccar, qui culminent à près de 1000 mètres d'altitude. Dans cet ordre d'idées, il convient de souligner que le taux de raccordement au gaz naturel dans la wilaya de Aïn Defla avoisine, selon la même source, les 40%, alors que le taux relatif à l'électrification est estimé à 98%. Aussi, le déficit enregistré en matière de raccordement au gaz de ville est essentiellement imputé à l'éloignement des foyers, souvent situés en zones éparses, de la conduite de gaz, mais également à la topographie des lieux, caractérisés par des terrains accidentés. Toutefois, il y a lieu de signaler que des solutions sont envisagées pour y remédier, et ce, dans le cadre de projets spécifiques, selon les dires des responsables locaux. Par ailleurs, l'on note ces derniers temps une certaine tendance à l'amélioration dans ce domaine précis avec la récente mise en service du réseau de gaz dans trois communes. Il s'agit, en l'occurrence, de celles d'Arib, de Djendel et de Bir Ould Khelifa. Ainsi, dans cette dernière, située au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla, quelque 1350 foyers ont été raccordés au réseau du gaz naturel, alors que 2733 autres l'ont également été au début du mois écoulé, au niveau de la commune de Djendel, située au sud-est du chef-lieu de la wilaya. Le coût de cette opération est estimé à 40 milliards de centimes. De nombreuses familles de la wilaya de Aïn Defla devront alors avoir recours, cet hiver encore, aux feux de bois et à la bonbonne de gaz butane pour échapper au froid. La bouteille de gaz butane sera ainsi au plus fort sur le marché informel, surtout quand la météo se déchaîne. En effet, les chemins et les routes sont souvent impraticables et donc l'acheminement de la précieuse bouteille de gaz vers les foyers devient alors une tâche des plus ardues.