Pour le 32e vendredi consécutif, les manifestants ont investi la rue, ce vendredi 27 septembre 2019, à Sidi Bel Abbès pour exiger un changement radical et le départ du gouvernement de Bedoui. Des centaines de citoyens se sont donnés rendez-vous, comme à l'accoutumée, au niveau de la place du 1e Novembre (ex-Carnot) pour un autre vendredi de révolte pacifique. Appelant à la libération des détenus d'opinion et des animateurs du hirak incarcérés dans plusieurs wilayas du pays, les manifestants ont sillonné de nombreuses artères de la ville en marquent des haltes devant le siège de la wilaya et le rond-point de l'immeuble Le Garden. « Ni Teboune, ni Benflis, le peuple est le raïs », « Makanch intikhabates ya issbates (Pas d'élections avec les gangs au pouvoir, ndlr) », « Pouvoir au peuple, tatnahaw ga3 », « Libérerez les détenus », « Nous marcherons chaque vendredi jusqu'a l'application de l'article 7 », sont entre autres slogans scandés par les manifestants qui s'en sont pris au chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaid Salah, et rejeté la tenue de l'élection présidentielle en décembre prochain. Fermement opposés à l'option d'une élection visant à régénérer un système politique corrompu et prédateur, les manifestants ont vilipendés partis politiques, candidats potentiels aux présidentielles, médias et responsables gouvernementaux. Employant une expression populaire « dezou mâahoum », les manifestants ont invité les Tebounne, Benflis, Bedoui, Gaid Salah, le FLN, le RND et les médias flatteurs à la botte des puissants du moment à « pousser avec eux ».