Le Festival international de la bande dessinée d'Alger (BIBDA), se déroulant du 1er au 5 octobre sur l'esplanade de Riadh El Feth, est une ruche où bourdonne le trait créateur des jeunes venus en bande… dessinée révélant un talent réel, tout en apprenant des autres bédéistes venus des autres pays. Le Festival international de la bande dessinée d'Alger (FIBDA) est une tribune de choix, un espace d'expression directe de la dextérité. Qu'ils soient jeunes ou anciens, aucune barrière ou autre clivage ne les sépare. C'est l'expertise, l'expérience et le partage qui priment. Place à la beauté du geste cursif, pictural, créatif, design, brossé avec art et manière de faire. Cette année, les hôtes d'honneur sont les Etats-Unis, dotant le FIBDA d'une nouvelle distinction. Le Prix d'excellence de l'ambassade des Etats-Unis, récompensant le «meilleur projet BD». Le prix à remporter est une participation au festival Comic Con de San Diego en juillet 2020. A l'esplanade de Riadh El Feth où le décor du FIBDA est planté, vous ne pouvez pas rater la présence d'une star. Son nom est Shawn Martinbrough. Le célèbre illustrateur, dessinateur, créateur, designer et auteur américain. C'est un artiste au sens propre du terme, salué pour ses projets DC comics (Marvel, Dark Horse) comptant Batman : Detective Comics, Captain America, «Black Panther, Hellboy, Thief of The Thieves… Shawn Martinbrough a cocréé par exemple les personnages des films Deadpool», Justice League, Batman : Gotham Knights, ou encore ceux de la série télévisée de Fox, Gotham et The Gifted. Shawn Martinbrough, une star dans la ville Shawn Martinbrough nous confiera : «C'est ma première visite en Algérie. Alger est une très intéressante ville. J'aime l'architecture, elle très détaillée. Ainsi que l'architecture ancienne. J'aime les détails. J'aime les rues d'Alger. Les embouteillages sont très intéressants (rire). Vous savez, je suis originaire de New York. Je suis habitué au bouchons (rire). Mais je vis actuellement à Washington DC. J'ai rencontré plusieurs jeunes et talentueux artistes algériens. Des amateurs de bande dessinée. Leurs productions étaient très agréables à voir. J'ai découvert que mes œuvres sont traduites en français, ici, en Algérie. Et j'ai dédicacées quelques exemplaires…». «Rygor», un héros polonais à Alger Marta Sek-Spirydowicz, conseillère culturelle de l'ambassade de Pologne à Alger, reviendra sur le concours organisé par l'ambassade de Pologne (fondateur du prix) et le FIBDA (Festival international de la bande dessinée d'Alger : «La Pologne participe au FIBDA avec un projet. C'est-à-dire que nous avons lancé et prorogé un concours portant sur l'adaptation d'une bande dessinée intitulée ‘‘Rygor'' à l'adresse des jeunes talents algériens afin que ces bédéistes puissent avoir toute la latitude pour participer. Et ce, jusqu'au 3 novembre 2019. C'est un prix doté de 1000 euros récompensant la meilleure adaptation sur ‘‘Rygor''. Rygor est un héros polonais qui était actif à Alger. Un super héros qui a existé réellement. Il a accompli des missions quasi impossibles comme espion des services secrets polonais et des Alliés en Algérie. Il a créé la cellule de renseignement ‘‘Afrique du Nord'' en Algérie durant la Deuxième Guerre mondiale…. D'ailleurs, le concours est baptisé ‘‘Sur les traces de l'agent secret Rygor à Alger''. Souvenir de la mission de l'officier polonais Slowikowski en Algérie. C'est en fait une action culturelle rapprochant les deux pays, consolidant l'amitié algéro-polonaise à travers le trait bédéiste. Et la remise du prix ‘‘Rygor'' est prévue lors de la célébration de notre fête nationale, le 11 novembre 2019…». Philippe Brocard, commissaire du Festival de la bande dessinée de Lyon (France), membre du jury du FIBDA, est un fidèle de cet événement ; se sentant dans sa famille, il nous confiera : «Le festival de la BD de Lyon en est à sa 15e édition. C'es un petit festival qui a commencé à la Croix Rousse. Et actuellement, c'est devenu le 2e ou 3e festival de BD en France en termes d'importance. Se tenant dans tous les lieux emblématiques de Lyon, l'Hôtel de Ville, la Chambre de commerce, tous les musées… Et c'est un festival qui dure un mois, présentant 160 expositions, ventes-dédicaces. Dans toute la ville de Lyon…». Gassouma Djaoudet, plasticien, journaliste, designer, auteur, scénariste et réalisateur est président du jury national du FIBDA, celui des concours nationaux nous parlera de sa mission : «Notre vocation principale est celle d'encourager les jeunes talents. Et du talent, il y en a. Le FIBDA est un espace de révélation, de création. En cette 12e édition, on sent une évolution. Nous avons la participation d'une cinquantaine de créateurs mais avec de la qualité. Le but est de créer une perspective aux jeunes…».