Le centre culturel Mohamed-El Aïd Al Khalifa accueille, du 5 au 7 juin, des portes ouvertes sur l'environnement, coïncidant avec la Journée mondiale de l'environnement, le 5 juin, initiées par le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme. La direction de l'environnement, a lancé un programme comprenant des expositions, des sorties éducatives et de sensibilisation avec le concours des services techniques de la wilaya, l'APC, la Conservation des forêts, les associations écologiques, les clubs verts, les scouts, etc. Le président de l'association pour la protection de la nature et de l'environnement (APNE), Abdelmadjid Sebih, nous parlera du travail de sensibilisation aux espaces verts en direction des élèves de tous les paliers. « C'est avec l'aide des enfants que nos objectifs écologiques seront atteints », dit-il. Nous avons relevé d'autre part que tout reste à faire dans la plupart des quartiers, où le laisser-aller a atteint le seuil de l'intolérable en matière de dégradation et d'atteinte à l'environnement. Néanmoins, beaucoup de jeunes s'impliquent dans les actions pour un meilleur environnement au sein d'associations, à l'instar du Flambeau vert (AFVE), qui active depuis 2004 aux côtés de spécialistes dans le domaine. « Nous avons même fait du porte-à-porte pour sensibiliser les populations sur le respect des horaires du ramassage des ordures ménagères et la nécessité de préserver la nature, et nous ne baisserons pas les bras pour nous faire entendre », affirme Amira Taïba, une jeune ingénieur en environnement, et membre actif de l'association. Des sorties en forêt sont périodiquement organisées avec les scouts pour des opérations de nettoyage et de tri des déchets. « Nous leur apprenons à faire la différence entre déchets biodégradables et autres nocifs pour le végétal, comme le plastique, par exemple, qui a une durée de vie de 500 ans », a-t-elle indiqué. Une autre jeune association, El Mabdoû, oeuvre depuis 2006 au niveau de la commune d'Ibn Ziad pour la protection de Djebel Zouaoui, véritable réserve naturelle. « C'est un espace vierge où nous avons recensé 64 espèces de plantes divisées en 400 genres, dont 200 plantes médicinales, nous y avons trouvé des fossiles (échantillons classés à l'appui) qui renseignent sur les changements géologiques survenus dans la région », précise Amine Messaoudi, membre de El Mabdoû, qui ajoute : « Nous avons même fait avorter un projet de carrière dans ce djebel, car il aurait altéré l'eau pure de la source d'où s'abreuvent les gens. » L'espoir en un environnement exemplaire est permis, à voir l'enthousiasme de ces jeunes qui rêvent de changer les mentalités.