En s'envolant hier soir de Munich vers l'Afrique du Sud à bord d'un vol spécial de la compagnie Air Algérie, la sélection algérienne de football s'est mise dans l'ambiance particulière de la Coupe du monde de football. Nuremberg (Allemagne) De notre envoyé spécial Les hommes de Rabah Saâdane vont faire face aux exigences du haut niveau où l'on sera fixé davantage sur la qualité de la préparation effectuée depuis le 13 mai dernier sur le Vieux continent. Malgré la victoire de l'espoir remportée sur la modeste sélection des Emirats arabes unis en amical par 1 but à 0, intervenue après cinq mois sans succès, l'équipe d'Algérie n'a cependant pas convaincu en matière de qualité et de volume de jeu. Que faut-il donc retenir de ce match-test ? Excepté la victoire et le retour des blessés, à l'instar de Madjid Bougherra, Antar Yahia et Karim Matmour, le reste a été une grosse déception. L'équipe manque terriblement de cohésion Malgré le fait que ses (talentueux) joueurs et Saâdane « bossent » ensemble depuis plus de deux ans, le jeu collectif laisse réellement à désirer. Le sélectionneur national Rabah Saâdane finira par lâcher le morceau, reconnaissant son incapacité à trouver les solutions au problème. « On n'aura jamais la cohésion espérée », avoue le coach dans un point de presse donné à la fin du match, dans la salle des conférences du stade Playmobil de Fürth. Est-ce un aveu d'échec du travail accompli depuis plus de deux ans ? Remettait-il en cause la qualité des ses joueurs, incapables de respecter ses consignes sur le rectangle vert ? Saâdane n'a pas su, en tout cas, choisir son moment pour reconnaître l'impossibilité d'arriver à la cohésion souhaitée par toute l'Algérie du football. Grave erreur de stratégie et de communication pour le sélectionneur et ce, à moins d'une semaine de l'entame du Mondial. Ainsi, le compartiment offensif inquiète de plus en plus en raison de son incapacité à concrétiser les occasions de but. Ni Abdelkader Ghezzal, encore moins Rafik Djebbour, meilleurs attaquants à l'heure actuelle, n'ont pu transformer la moindre occasion de toutes celles qu'ils se sont créées contre les vulnérables défenseurs émiratis. Là aussi, Rabah Saâdane n'a pas de solutions. Il l'avoue lui-même. Autant d'indicateurs qui laissent perplexes et les supporters algériens et les observateurs. D'autant plus qu'en Afrique du Sud, les Verts auront en face des adversaires d'un tout autre calibre. « La confiance est revenue » La Slovénie, l'Angleterre et les USA sont, en effet, des adversaires extrêmement redoutables devant lesquels de telles défaillances se payent cher. Et sévèrement ! La semaine qui nous sépare du match contre les Slovènes risque de s'avérer insuffisante pour corriger les lacunes. Se voulant positif et optimiste, le sélectionneur algérien indique que la victoire obtenue contre les Emiratis est d'une grande importance psychologique. « Après cette victoire, la confiance est revenue », positive-t-il, avant de rendre hommage à la réaction des blessés (Yahia, Matmour et Bougherra) qui, d'après lui, « ont montré de grandes capacités durant le match ». Saâdane a déclaré, en outre, être « satisfait de mon bilan durant cette période de préparation en Suisse et en Allemagne durant laquelle nous avons fourni de gros efforts », non sans implorer le bon Dieu de lui donner « de la chance lors du Mondial ».