Les travailleurs du Grand Hôtel ont décidé d'ester en justice l'entreprise mère EGTO. C'est ce qu'a indiqué le secrétaire général de la section syndicale de cet établissement hôtelier. Ce responsable syndical estime, en effet, que les deux grèves de trois et huit jours, entamées par les salariés de l'hôtel, n'ont pas eu l'effet escompté dans la mesure où les revendications n'ont abouti qu'à de vagues promesses généralement non tenues. « Ainsi, devant le mépris affiché par notre tutelle, nous avons recouru à la justice afin de recouvrer nos droits » a-t-il poursuivi. Notre interlocuteur s'interroge, par ailleurs, sur ce qu'il considère comme une injustice à leur égard. Aussi, et pour étayer ses propos, il exhibe une correspondance émanant de la tutelle et par laquelle il est fait mention du paiement des indemnités de 10% du produit de la cession aux salariés de l'hôtel Salem de Skikda et Riyad de Sidi Fredj et, ce, depuis 2008. Le gérant de l'hôtel considère, pour sa part, que « ces indemnités constituent la pierre d'achoppement. La régularisation de la situation de ces salariés aurait permis, de ce fait, d'entreprendre les travaux de réhabilitation de l'établissement ». Poursuivant, il indique que l'état de vétusté de son établissement nécessite sa restauration. Pour ce faire, une étude a été faite et les travaux, qui ont été confiés à une entreprise étrangère, se voient, dès lors, bloqués depuis trois ans par ce conflit qui oppose les deux parties.