Le président de la FIFA, Joseph S. Blatter, mettra à profit le congrès qui s'ouvre aujourd'hui à Johannesburg pour préparer le terrain à sa réélection programmée l'an prochain. Durban (Afrique du Sud). de notre envoyé spécial Le Suisse va se présenter pour un cinquième mandat consécutif. Il veut faire mieux que son prédécesseur, le Brésilien Joao Havelange. Sans surprise de dernière minute, l'actuel président de la FIFA sera le seul candidat en lice. Le président de la confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, ne nourrit aucune ambition pour ce poste. Du coup, l'Helvète est assuré de récupérer la cinquantaine de voix du continent africain. La seule incertitude dans ce domaine concerne le Qatari Benhammam, qui, dit-on, ne cache pas ses ambitions en la matière. Faut-il rappeler qu'il a porté à bout de bras son « ami » Blatter lorsque celui-ci était en guerre avec le Suédois et président de l'Union européenne de football (UEFA), Johann Johanson. Depuis, beaucoup de choses ont évolué. Ainsi que les relations entre les deux hommes. Le Qatari a derrière lui la puissante Confédération asiatique, et son pays (le Qatar) qui rêve d'organiser la coupe du monde en 2022. Blatter va probablement jouer sur la seconde carte pour « calmer » Benhammam en contre-partie de son lobbying, en faveur de ce pays. Pour préserver son poste, il dispose de deux atouts. Le temps d'abord. L'élection est prévue en 2011 et, surtout, l'argent qu'il va distribuer aujourd'hui aux 208 fédérations qui assisteront à l'assemblée générale. Le bilan financier du dernier mandat fait ressortir le chiffre faramineux de 3,5 milliards d'euros, qui proviennent, entre autres, des droits TV et des sponsors. Il va arroser tout le monde et tout le monde lui renverra l'ascenseur l'année prochaine. Par ailleurs, la FIFA a réservé 283 millions d'euros pour les mondialistes. L'argent coule à flots à Zurich.