La procédure de l'affectation de 862 médecins relevant de 16 spécialités entrera en vigueur d'ici la fin du mois en cours, a rassuré hier Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lors d'une rencontre organisée en vue d'établir un dialogue direct avec les représentants des titulaires du diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS). La procédure de la répartition est en phase d'étude. Les médecins concernés seront répartis sur les différentes wilayas du pays selon les besoins de chaque région. « Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière travaille conjointement avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, afin d'assurer les conditions nécessaires, à savoir les moyens techniques et les logements de fonctions, a-t-il affirmé. Au sujet des salaires de ces spécialistes suspendus depuis deux mois, le ministre a promis de rétablir les salaires jusqu'à la mise en application de la répartition. Quant à une éventuelle récidive, le ministre a assuré que l'affectation des prochaines promotions se fera avant l'obtention du diplôme pour ne pas faire attendre, à chaque fois, les diplômés. Chose qui ne serait pas facile à réaliser, selon un médecin interrogé en marge de cette rencontre. De l'avis de ce dernier, l'établissement de cette répartition n'est pas une chose aisée, car il y aurait ceux qui vont obtenir leurs diplômes en rattrapage. De plus, « le nombre des résidents cette année, dépasse 1000 », a-t-il assuré. Le ministre a mis en exergue par ailleurs, lors de cette rencontre, le déficit enregistré dans certaines spécialités telles que l'oncologie. Il a prévu, à cet effet, de consacrer 549 postes budgétaires à cette spécialité. Quant au manque relevé en gynécologie, le ministre envisage de regrouper les spécialistes dans des centres médicaux et de doter les communes concernées en ambulances bien équipées qui assureront le déplacement des personnes malades dans de bonnes conditions. Questionné au sujet du projet initié par les ambassades d'Algérie et qui vise à faire venir les médecins algériens exerçant à l'étranger, M. Ould Abbès a insisté sur le fait qu'il était à l'origine de cette idée alors qu'il était ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté à l'étranger. En effet, d'après lui, le projet commence à donner ses résultats. « Des médecins sont venus du Canada, des Etats-Unis et du Moyen-Orient. L'initiative a pour objectif l'établissement de passerelles entre les médecins exerçant en Algérie et des médecins d'origine algérienne, dont les compétences sont reconnues à l'échelle internationale », a-t-il expliqué. Certains médecins approchés ont regretté le fait qu'ils n'ont pas été conviés à cette rencontre qui se veut une occasion pour exprimer leurs doléances. « C'est par pur hasard qu'on est là. On ne nous a pas informés. Il y a même des représentants qui n'ont pas daigné y assisté », a déploré une participante.