La rareté du lait en sachet vendu à 25 DA est désarmais devenu un vrai casse-tête pour les chefs de familles dans la daïra des Ouadhias. Du coup, les interminables files d'attente devant les différents points de vente ont refait surface. Les bousculades pour acheter un ou deux sachets de ce produit de large consommation sont devenues inévitables. Le spectre des pénuries durant les années 1990 resurgit au grand dam des citoyens. A Ouadhias-centre, nous avons assisté à des comportements que nous avons cru bannis. Pour avoir deux litres de lait, il fallait faire d'abord la queue devant la caisse et obtenir le fameux ticket. Ensuite, refaire la chaine devant le camion-livreur afin de mettre la main sur les deux sachets de lait. Aux Ouadhias, à titre illustratif, le livreur ne passe qu'un jour sur deux et les quotas destinés aux détaillants sont revus à la baisse. Ajouter à cela que les vendeurs de glaces se taillent la part du lion. D'où l'indisponibilité criarde du sachet de lait courant. Seulement, le lait de vache est par endroits disponible. Mais son prix est de 35 DA. A Mechtras, où des clients se sont regroupés devant un point de vente de ce produit rare, le vendeur a trouvé une formule pour écouler le lait de vache. Pour un sachet de lait normal, il impose un sachet de lait de vache. Une attitude qui nous a rappelé encore une fois les années de disette où les Souk El Fellah imposent des serre-joints pour l'acquisition d'un appareil électroménager ! Quant aux raisons de cette crise, un autre livreur dira : « Il parait que la poudre de lait n'est pas disponible en quantité suffisante à l'usine de Draâ Ben Khedda. » De toutes les manières, les citoyens de la région sud de la wilaya sont à coup sûr scandalisés par la rareté du lait et surtout par le comportement de certains commerçants qui ne se soucient que de leurs intérêts.