C'est aujourd'hui que les responsables de l'USM Alger et leur avocat seront fixés sur la plainte déposée au Tribunal algérien de règlement des litiges sportifs (TARLS), plus communément appelé le TAS algérien, dans l'affaire du derby USMA-MCA, que les Usmistes avaient refusé de disputer en octobre dernier, ce qui leur a valu un match perdu et une défalcation de trois points de la part de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP). L'avocat et les dirigeants de l'USMA seront en effet auditionnés, aujourd'hui, devant les responsables du TAS, où ils auront à argumenter leur décision de boycotter ce derby, avant de connaître la sentence, qui devrait intervenir aujourd'hui même. Pour se défendre, la direction de l'USMA – qui a bien évidemment évoqué l'article 29 des règlements des championnats professionnels, qui stipule clairement que les clubs ne peuvent jouer de match officiel durant les dates FIFA, avec la convocation de leur attaquant libyen, Ellafi, avec la sélection – aura désormais un argument de taille et qui prouve, si besoin est, que la Ligue a gravement failli, en appliquant une politique de deux poids deux mesures. L'argument est en relation avec la décision de l'instance que dirige Abdelkrim Medouar, prise mercredi dernier, de reporter le match retard Paradou AC-USM Bel Abbès prévu samedi, en raison de la convocation du jeune Paciste Adam Zograne avec les Verts. C'est-à-dire que pour les mêmes motifs, la Ligue a accordé au PAC le droit de reporter son match et sanctionné l'USMA, comme l'a clairement expliqué, vendredi dernier, le secrétaire général des Rouge et Noir, Mounir Debbichi : «Nous allons nous appuyer sur ce report du match PAC-USMBA, car nous étions dans la même situation que le Paradou. L'article 29 a été appliqué au mois de novembre mais pas au mois d'octobre. La Ligue a commis une grossière erreur en maintenant le derby face au MCA. Avec cette affaire du PAC, le moment est venu pour la Ligue et ses responsables de reconnaître leur erreur.» Ce responsable, qui ne manquera pas de rappeler que la base de cette affaire repose sur l'article 29 et le PV du bureau fédéral du mois de septembre dernier, affirme : «La FAF a autorisé la Ligue à programmer les matchs en retard lors des dates FIFA à condition que les deux clubs se mettent d'accord. Or, ce n'est pas ce que la Ligue a fait. Cette fois, la Fédération a exigé que le PAC et l'USMBA soient d'accord et le Paradou a refusé ce match, ce qui explique ce report.» Le SG de l'USMA s'attend à une sentence favorable pour son team, d'autant plus que les faits sont là et que les lois sont claires. De ce fait, le bon sens et la logique, en s'appuyant sur une réglementation aussi limpide, devrait imposer au TAS algérien de démasquer la dérive de la Ligue et de sa commission de discipline, et même de la FAF à travers sa commission de recours dans sa gestion de cette affaire USMA-MCA, en donnant gain de cause au club de Soustara, en lui rendant les trois points et en programmant de nouveau ce big derby algérois. Les échos parvenant de Ben Aknoun, où siège le TARLS, sont rassurants, selon les responsables usmistes qui, toutefois, se préparent à toutes les éventualités, notamment à recourir au TAS de Lausanne (Suisse) en cas de verdict défavorable.