Rencontré en marge du séminaire sur la déontologie médicale, tenu récemment à Annaba, Monder Alaoui, directeur du centre de thalasso, Nahrawess, de Hammamet en Tunisie, a bien voulu nous accorder cet entretien dans lequel il s'est étalé sur certaines spécialités encore méconnues dans le monde arabe, particulièrement en Algérie. La thalasso est devenue une spécialité dont vous assurez la formation. Formez-vous également des médecins algériens ? Pour la formation de médecins sur la théorique de base, le centre Nahrawess à Hammamet demeure, avec son staff médical, le terrain de stage le plus approprié. Egalement partenaire incontournable, la faculté de médecine de Sousse offre une formation couronnée d'un Master en thalassothérapie. La Thalassothérapie, en Tunisie, s'est officiellement développée depuis 10 ans, pour se classer en deuxième position mondiale après la France. Parlez-nous des vertus de cette discipline médicale ? L'utilisation de l'eau de mer a démontré son efficacité thérapeutique depuis la fin du 18èmesiècle. Avec le développement de la technologie, au niveau des équipements de l'hydrothérapie et des produits dérivés de l'eau de mer, en parallèle avec une formation médicale et paramédicale appropriée, la thalassothérapie impose aujourd'hui ses bienfaits à titre préventif et curatif. Ne prévoyez-vous pas de signer une convention avec la caisse nationale d'assurance sociale à Annaba ? A ma connaissance, à ce jour les caisses ne prennent pas en charge les cures et les soins en thalassothérapie. On espère un jour voir les médecins prescrire des cures de bien-être dans ces espaces privilégiés. Nous serons toujours à l'écoute des propositions ou des suggestions pour arriver à signer une éventuelle convention avec la caisse nationale d'assurance sociale à Annaba. Combien d'Algériens visitent chaque année, régulièrement, votre centre ? Je ne crois pas que les Algériens profitent autant que les Européens, dont 68 % de Français. Nous n'avons pas pu communiquer notre produit aux Algériens. Nous sommes, à mon avis, négligents en la matière : nos clients algériens ne dépassent pas les 3 à 4%. Cependant, ces mêmes clients viennent 4 à 5 fois par an.