Après son revers contre la Serbie (0-1), l'Allemagne doit battre le Ghana aujourd'hui à Johannesburg à 19h, pour atteindre les 8es de finale du Mondial-2010, tandis que les Black Stars, en tête du groupe D, sont le plus solide espoir du continent africain. Jamais dans l'histoire de la Coupe du monde, les Allemands, triples champions du monde, n'ont fait leurs valises après la phase de groupes, instaurée en 1954. Ce scénario-catastrophe menace la jeune sélection assemblée par Joachim Löw qui, après son départ-canon contre l'Australie (4-0), est tombée de haut face à la Serbie. Un nul contre les Ghanéens, conjugué à une victoire de la Serbie contre l'Australie lors du second match du groupe disputé simultanément à Nelspruit, et l'ambitieuse Nationalmannschaft fera ses adieux à la compétition. « Il n'y a aucune garantie qu'on se qualifie », a prévenu le milieu de terrain, Bastian Schweinsteiger. « Par rapport au match contre la Serbie, il faudra être plus présents sur la défense, perdre moins de ballons et retrouver notre jeu offensif et ambitieux. Si on y parvient, on a de très bonnes chances de battre le Ghana », a poursuivi le joueur du Bayern Munich. Löw devrait reconduire l'équipe qui a débuté les matches contre l'Australie et la Serbie, à l'exception de Miroslav Klose, suspendu et remplacé par le Brésilien de naissance, Cacau. Comme si l'enjeu n'était pas assez important, l'Allemagne retrouvera sur son chemin Kevin-Prince Boateng, ancien international espoir allemand qui a choisi de représenter le pays de son père et auteur du tacle qui a privé Michael Ballack du Mondial 2010. « Cela ne doit pas être un match entre l'Allemagne et Boateng », a prévenu Schweinsteiger. L'optimisme des Blacks Stars. Le Ghana, à la différence des cinq autres sélections africaines, a fait bonne impression, qui a trouvé, grâce au sélectionneur serbe Milovan Rajevac, le bon équilibre entre enthousiasme offensif et rigueur défensive. Le sélectionneur serbe devrait récupérer sa charnière centrale composée d'Isaac Vorsah et John Mensah, dont l'absence sur blessures avait été durement ressentie contre l'Australie (1-1). Si l'optimisme prévaut, les Black Stars ont dû gérer un énième coup de gueule de Sulley Muntari, mécontent de son temps de jeu et averti par sa fédération.