L'association des parents d'élèves de l'école primaire Cheikh El Bachir El Ibrahimi lance un appel de détresse aux autorités concernées pour venir à la rescousse de cet établissement menacé par la vétusté et l'abandon. Située en plein centre-ville d'Oran et datant de l'avant indépendance, « l'école fonctionne dans des conditions des plus difficiles, surtout après l'effondrement, il y a un mois, du plafond de l'une des classes, et ce 5 minutes avant la rentrée des enfants en salle de cours. Ceci nous met, nous parents d'élèves, dans l'angoisse et l'inquiétude pour nos enfants car, à tout moment, cela peut se reproduire et en plein milieu du cours vu l'état dégradé de la structure », expliquent la présidente et des membres de l'association des parents d'élèves. Il s'ajoute à l'état dégradé de la bâtisse, vieille de 50 ans, d'autres dysfonctionnements comme le manque d'hygiène, l'école ne disposant que d'une femme de ménage qui prend en charge le nettoyage de l'école depuis seulement quelques jours, et ce après 3 mois de laisser-aller, ajoutent nos interlocuteurs. « Imaginez l'état d'une école sans entretien et nettoyage depuis 3 mois ! Nous étions même arrivés à proposer nos propres services pour venir nettoyer les classes qui étaient encombrées de déchets et repoussantes de saleté », précisera une maman, membre de l'association. L'état des meubles - tables, bureaux des instituteurs et armoires datant du siècle dernier - connaissent le même état de dégradation. « J'ai reçu la visite d'une pied-noire, l'année dernière, et, à son grand bonheur et à notre grande déception, elle a pu retrouver le pupitre sur lequel elle avait suivi sa scolarité pendant les années cinquante », avance le directeur de l'établissement. Une vingtaine d'écoles délabrées Après une mobilisation de l'association des parents d'élèves et du directeur de l'établissement, le délégué du secteur urbain d'El Amir s'est déplacé sur les lieux et a dressé un constat sur place de l'état de l'établissement scolaire. Il s'est engagé à apporter toute l'aide possible en commençant par le plus urgent, à savoir la rénovation de la structure et l'hygiène au cours de ces vacances scolaires. « Le secteur urbain El Amir compte une vingtaine d'écoles presque toutes délabrées et qui nécessitent une rénovation. Cependant, le secteur ne dispose pas de tous les moyens nécessaires pour mener cette mission à bien. Il existe d'autres problèmes à gérer aussi », explique le délégué du secteur urbain. Notons que, pour des problèmes d'étanchéité, de manque d'aération et de vitres cassées, presque tous les élèves qui fréquentent l'école présentent des symptômes d'allergies et d'asthme, apprend-on des membres de l'association. Ces derniers et à leurs propres frais, ont changé les 63 vitres cassées de l'école et remplacé les tableaux « classiques » par d'autres dits « magiques » pour éviter l'effet nocif de la poussière sur la santé de leurs enfants qui commençaient à souffrir de réels problèmes respiratoires.