Les communes d'Alger accusent une insuffisance remarquable en bureaux de poste. C'est ce qui explique, en partie, les interminables files devant les guichets, et à toute heure de la journée. Les agents n'arrivent plus à faire face à la demande en constante hausse pour retrait d'argent, émission de mandat ou paiement de factures et autres services. C'est le cas, par exemple, de la poste située rue Hassiba Ben Bouali, ou encore de celle de Mohammadia. Les gens attendant leur tour sont même obligés de rester dehors, vu l'exiguïté des bureaux. Les habitants de Bachedjerah sont également dans l'obligation d'aller vers d'autres communes, afin de retirer quelques billets d'argent. « Une poste pour toutes les cités, c'est très peu ! », s'insurge un retraité. Dans la commune de Heraoua, le problème se pose avec plus d'acuité : les habitants sont obligés de se déplacer vers les structures d'autres communes dans le but de retirer plus de 20 000 DA. C'est alors sur Rouiba et Réghaïa que ces usagers rabattent, où « un autre calvaire » les attend. La poste de Réghaïa offre un spectacle ahurissant avec des centaines de clients collés les uns aux autres, notamment durant les périodes de grande affluence. Le siège ne dispose même pas de bancs pour permettre aux clients d'attendre de longues heures assis. Les clients de la poste de Heraoua se demandent s'il s'agit de « manque de liquidités, de soucis de servir tout le monde ou d'une mesure exceptionnelle pour les clients ».Des communes comme Birtouta ne disposent même pas de bureau de poste. La réalisation de nouvelles structures est bloquée par l'absence d'assiettes foncières dédiées aux projets d'équipement. L'APC de Birtouta, à titre d'exemple, avait sollicité la tutelle pour trouver une solution. Un problème que partagent plusieurs autres communes de la capitale.