Les Constantinois ne versent dans les discussions publiques, ces derniers jours, que pour parler des timbres fiscaux, devenus introuvables au niveau des guichets de tous les bureaux de poste de la ville. Une grande pénurie qui n'a pas réellement sa raison d'être, puisque Algérie Poste est passée depuis plusieurs mois au statut d'entreprise à caractère commercial. Les mésaventures quotidiennes des citoyens à la recherche d'un bout de vignette collante pour établir une carte d'identité, un passeport ou retirer un casier judiciaire rappellent déjà des conditions similaires connues durant le mois de septembre 2004 quand les tarifs des timbres à usage courant sont passés du simple au triple, et les gens avaient de la peine à affranchir une lettre au XXIe siècle. En attendant le dénouement d'un calvaire qui prend des proportions hitchcockiennes, certains Constantinois se sont rabattus sur les recettes des wilayas limitrophes à la recherche des joyaux dentelés.