La plupart des projets de réalisation de parkings à étages accusent un retard considérable dans la livraison, pendant que d'autres structures n'arrangent pas les automobilistes. Les dispositions prises par les services de la wilaya en vue d'atténuer le problème de stationnement semblent ne plus être suffisantes. Ceci étant, ces retards conditionnés par des mesures budgétaires restrictives ne sont qu'une partie des désagréments ayant trait au stationnement. La hausse à la hussarde des tarifs dans les parkings gérés par l'Etablissement de gestion de la circulation et du transport urbain (EGCTU) et la prestation aléatoire n'arrangent pas les choses pour les automobilistes. En guise de réaction pour ces hausses jugées «surévaluées», nombre d'automobilistes préfèrent jeter leur dévolu sur les parkings anarchiques. «La nouvelle politique tarifaire des parkings publics n'est plus à notre portée. Faute de choix, nous garons nos véhicules dans les parkings sauvages qui ne dépassent pas les 100 DA la journée», confie un automobiliste. Plus concrètement, dans les parkings publics, le tarif journalier peut atteindre jusqu'à 500 DA/jour. Quant à l'abonnement mensuel, il est passé du simple au double. De 3500 DA le mois, les abonnés doivent désormais s'acquitter de la somme de 7000 DA et de 10 000 DA pour les permanents. Une mesure perçue comme «dissuasive» pour de nombreux usagers. De l'avis du directeur de l'EGCTU, Yacef Mohamed, cette nouvelle politique tarifaire ne devrait pas constituer une entrave pour les utilisateurs. «Il est tout à fait logique que les prix augmentent au fil des années. Le client doit comprendre que la dévaluation du dinar en est la raison principale», nous a-t-il confié. Outre le problème du prix qui est revu à la hausse, les désagréments sont à énumérer. Dans certains établissements, les conditions d'accès et de sortie sont éprouvantes en particulier durant les heures de pointe. Normes bafouées Le cas édifiant est le parking de Tafourah (Bézier) qui commence à montrer ses limites en termes de praticité et de sécurité. En dépit des nombreuses recommandations des usagers, rien n'a été fait pour améliorer les conditions lors des sorties du parking situé devant un panneau de feux tricolores, ce qui ralentit la fluidité. A l'intérieur, des processions de voitures attendent plusieurs minutes avant de pouvoir franchir la barrière de sortie. Autre grief retenu, le niveau inférieur du parking constitue un danger permanent sur la santé des usagers. Constat fait ! La longue attente génère de la pollution des gaz émanant des véhicules à cause d'un système de ventilation inexistant. En cas de déclaration d'incendie, l'automobiliste pourrait rester bloqué dans un goulot d'étranglement pendant plusieurs dizaines de minutes. Une autre doléance faite par les usagers, mais qui n'a pas été suivie d'aucune mesure entreprise par la tutelle. Hormis l'aspect sécurité qui fait défaut, l'état de dégradation avancé de certains parkings ne justifie pas la hausse des tarifs. C'est à l'image du parking public de la grande Poste d'Alger-Centre, avoisinant le parc Sofia. L'établissement est dépourvu des éléments de base d'un parking, la plateforme d'accueil est, dans un état de dégradation avancée. Un problème qui ne saurait tarder à être pris en charge, si l'on s'en tient aux propos du directeur de l'epic : «Les parkings ont été délaissés pendant plusieurs années et méritent une remise à niveau. Depuis une année, nous nous attelons à mettre en place les moyens financiers et matériels nécessaires pour une meilleure exploitation de ces structures», nous a-t-il signifié. Dans le souci de parer à toutes ces anomalies, le responsable de l'EGCTU n'a pas manqué d'afficher ses ambitions pour améliorer les conditions aux usagers, notamment avec le lancement prochain des nouvelles structures modernes dans la commune de Kouba et celle d'El Madania. «Notre établissement envisage un nouveau mécanisme de gestion plus développé de tous nos parkings. Cela consiste en l'automatisation générale et la vidéo surveillance afin de faciliter le service aux usagers. Cela se fera sous peu», nous a-t-il certifié.