En partenariat avec la commune d'El Biar, l'association Zahra a organisé, samedi dernier, à la salle du cinéma ex-Rex d'El Biar, une rencontre conviviale autour du thème : « Al Biar, beyn el barah ouel youm » (El Biar entre hier et aujourd'hui), animée par Karim Allek qui a revisité en diagonale et à travers un support de documents photographiques, l'histoire d'El Biar qu'on appelait la Perle du Sahel. Ainsi, l'animateur a dû puiser dans le langage des images, quelques archives et photos d'époque aux allures d'Epinal pour plonger l'assistance, notamment la nouvelle génération dans des scènes de vie, une architecture, des rues et ruelles, des monuments cultuels et culturels, etc., dans l'atmosphère ambiante des époques ottomane et de l'administration coloniale. Ainsi, les Djenane du fahs, les Tagarins, la Scala, Fort l'Empereur, Fort de l'Etoile, les consulats, les jardins du Sahel, les oueds, les quatre aqueducs qui acheminaient l'eau vers les agglomérations, les mausolées dont celui de Sidi Lakehal ont été, entre autres, des haltes où l'animateur dissertait sur ces lieux nichés au milieu d'une luxuriante végétation. Un voyage dans le temps convoquant quelques bribes de nostalgie à travers une collection de photos bichromie qui remonte au début du XXe siècle, signée par les studios Bernard Venis. Des photos qui immortalisaient le spatio-temporel que meublaient aux époques sus-citées, les maisons mauresques, les édifices cultuels, le tram du Sahel, la place Carnot (actuelle Kennedy) où trônaient un kiosque à musique et le Monument aux morts, la colonne Bailloud ou Fort l'Empereur, les lacets du chemin Sidi Brahim (ex-Laperlier), outre le pensionnat des religieuses, les vieilles tours St-Raphaël, la caserne d'Orléans et autre Aïn Zeboudja. Bien que la conférence-débat fût intéressante, l'animateur a fait, toutefois, l'impasse sur quelques aspects de la commune, alors qu'il pouvait fureter le fonds archivistique que détient l'APC d'El Biar depuis 1835. Enfin, quelques témoignages sur les personnages artistiques qui ont défilé dans cette cité dont les plasticiens, les regrettés Frères Racim, Ali Khodja et Mohamed Kechkoul, n'auraient pas été de trop, lançait une vieille dame.