Les estivants se détournent de la corniche oranaise pour venir calmement se tremper les pieds dans les eaux accueillantes des plages de Mostaganem, plus larges et d'accès facile. La direction du tourisme vient de rendre public le potentiel en plages de la wilaya de Mostaganem. C'est à la fois une grosse et heureuse surprise : le patrimoine ne compte plus 33 plages comme soutenu, jusque-là, par l'administration locale mais bien plus que cela ! En effet, suite à des inspections menées tambours battants en décembre 2009 et en avril 2010, par la directrice du tourisme, on vient de découvrir que le nombre de plages s'est enrichi de 26 nouveaux sites. Il est évident que l'annonce de cette mise à jour fera beaucoup d'heureux parmi les amoureux de la nature et des espaces de villégiature. Ceci est surtout vrai pour les opérateurs occasionnels qui occupent cycliquement ces espaces, sans jamais parvenir à offrir des prestations de qualité ; car les statistiques, même lorsqu'elles sont souvent gonflées par un mode de comptage contestable, voire peu fiable, restent tout de même un bon indicateur de la fréquentation sans cesse en hausse de l'ensemble des plages de Mostaganem. A ce titre, durant la saison estivale de l'année dernière, Mostaganem aurait accueilli pas moins de 10 millions de vacanciers, se plaçant juste après Tipasa qui en aurait attiré plus de 14 millions. Cette seconde place, au niveau national, s'explique essentiellement par la présence d'un patrimoine très enviable, équitablement réparti sur l'ensemble des 120 kilomètres de la façade maritime. Il y a également la situation géographique de la région qui la met à quelques encablures de plusieurs grandes villes, comme Mascara, Tiaret, Relizane, Saïda, Chlef et Oran, la capitale de l'Ouest algérien qui compte à elle seule plus de 1,2 million d'habitants et dont les plages sont moins spacieuses et, surtout, d'accès très difficile. Ce qui aura amplement aidé les estivants à se détourner de la corniche oranaise pour venir calmement se tremper les pieds dans les eaux accueillantes des plages de Mostaganem, dont l'une des plus spacieuses, celle de Sidi Mansour, se trouve à seulement deux pas de l'embouchure de la Macta, le cours d'eau naturel qui sépare les deux wilayas. Mais, en plus de ses charmes et de sa proximité, la côte mostaganémoise offre une multitude de plages dont les capacités d'accueil quotidiennes dépassent largement les 10.000 baigneurs. Etendue sableuse Des étendues de sable fin s'offrent en effet à perte de vue au regard du visiteur. Une fois dépassé le mausolée de Sidi Mansour El Bahri, à seulement 3 km du méridien de Greenwich, on est déjà sur l'agglomération d'Ouréah dont les deux plages forment en réalité une seule entité avec des accès différents. Puis, à son tour, la plage d'Ouréah prolonge longuement celle des Sablettes. Ce qui fait une profonde étendue sableuse sur une distance de pas moins de 5 km. A elles seules, ces 3 plages accueillent aisément des dizaines de milliers de baigneurs qui ne s'y sont jamais trempés. Chaque week-end, elles sont régulièrement envahies par des vagues successives venues de toutes parts. C'est ici que se déversent sans discontinuer les vacanciers du week-end. Mais cette marée humaine est si peu prise en charge qu'elle en fait un peu à sa tête malgré une forte présence d'éléments de la gendarmerie et de la protection civile. Les deux services mobilisant, pour l'occasion, des centaines d'agents afin de garantir un minimum de sécurité. Pour cette année, les petites criques, qui s'étalaient sur la plage de Salamandre, ne seront plus qu'un vieux souvenir. La démolition, il y a juste une année, des bâtisses qui ornaient la bande littorale, aura fait de la place à ce qui s'apparente à une chaotique falaise artificielle.