L'intense trafic routier constaté sur les principaux axes de la wilaya de Constantine, traversée par six routes nationales, dont deux la RN3 et la RN5, demeurent parmi les plus dangereuses à l'échelle nationale, ne cesse d'alimenter les débats, surtout que les routes de la ville qui n'arrivent plus à supporter la charge sont désormais des sites pour des accidents dramatiques. Les passages inévitables des milliers de véhicules de gros tonnages, venant des ports de Skikda et de Annaba, pour rejoindre les routes de Batna et de Sétif sont devenus au fil des jours un véritable casse-tête pour les services de régulation de la circulation routière. Les deux tronçons « noirs » qui recensent quotidiennement des embouteillages monstres et des perturbations de la circulation, sont la route de la corniche reliant la rue des Frères Zaâmouche et le boulevard de l'ALN à la RN3, alors que le second permet de joindre la RN3 au contournement de la RN 27 à travers la fameuse descente d'El Menia. Sur le premier, l'interdiction de passage des poids lourds renforcée par l'installation de barrages de contrôle permanent au niveau de la cité Bekira et à l'entrée de Bab El Kantara ne semble pas dissuader les conducteurs aventuriers en dépit des multiples procès-verbaux et retraits de permis. Les camionneurs estiment, pour leur part, qu'ils n'ont guère le choix, même si leur présence sur un axe à très forte densité de circulation est à l'origine de nombreux désagréments. Quant à ceux qui se trouvent dans l'obligation de passer par la pente d'El Menia pour rallier la RN 5, ils sont plutôt mal lotis, vu que la traversée de ce tronçon a été toujours une rude épreuve pour les engins et que cette route devient impraticable durant les heures de pointe. Le projet du contournement de la ville de Constantine faisant partie de la fameuse autoroute est-ouest et dont la finalisation était prévue pour l'année 2006, semble traîner, alors qu'il est arrivé à sa phase décisive. La réalisation des contournements de la ville de Aïn Smara ainsi que le tronçon menant vers la cité Zouaghi n'aura pas suffi surtout que l'avancée des travaux bute depuis plus d'un an sur un problème d'expropriation des terres situées entre El Meridj et la commune de Didouche Mourad. Dans l'attente d'un aboutissement qui pourra arranger les propriétaires terriens, les seules mesures capables de desserrer l'étau autour de la circulation automobile dans la ville demeure l'interdiction de circulation des poids lourds dans la journée. Une organisation qui a donné des résultats satisfaisants au niveau de la capitale et ses environs durant le sommet arabe et qui semble être une solution idéale pour la mise en place d'un plan de circulation rigoureux, capable avec l'avènement des nouvelles mesures du code de la route, de mettre de l'ordre à une situation devenue insoutenable.