L'Iran a déclaré hier être prêt à entamer immédiatement des négociations avec les Etats-Unis, la France et la Russie sur l'échange de combustible nucléaire, affirmant par la même occasion qu'il ne cherchait pas à constituer un stock d'uranium enrichi à 20%. Cette annonce intervient alors que Washington a décidé d'envoyer des émissaires en Asie, au Proche-Orient et aux Emirats arabes unis pour demander à ses partenaires d'appliquer des sanctions contre l'Iran.« Nous sommes prêts à commencer des négociations avec l'autre partie, dès les prochains jours sur l'échange du combustible », a déclaré Ali Akbar Salehi, chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), à l'agence de presse Mehr. Selon lui, les discussions avec le groupe de Vienne (Etats-Unis, Russie, France) se tiendraient dans la capitale autrichienne, siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Les propos de M. Salehi répondent à la déclaration mercredi des Etats-Unis disant espérer une prochaine réunion sur la question. « Nous sommes tout à fait prêts à continuer la discussion avec l'Iran sur les détails de notre proposition initiale au sujet du réacteur de recherche de Téhéran », avait indiqué le Département d'Etat. Les puissances du groupe des Six (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne) ont proposé, en octobre 2009, un échange d'uranium iranien enrichi à 3,5% contre du combustible à 20% enrichi à l'étranger pour le réacteur de recherche médicale de Téhéran. Par ailleurs, M. Salehi a affirmé que l'Iran « préférait que les négociations sur le nucléaire avec les pays du groupe des Six, aient lieu en Turquie », selon l'agence Isna. Il a ajouté que l'Iran voulait que ces négociations aient lieu après la fin du mois de Ramadhan, le 9 septembre. Alors que les Etats-Unis poussent leurs alliés à adopter des sanctions supplémentaires contre l'Iran. La Chine a joint sa voix hier à celle de la Russie pour « désapprouver les sanctions unilatérales » adoptées lundi par l'Union européenne