Alors que la saison estivale tire à sa fin sur la vingtaine de plages ouvertes à la baignade, un décompte de la Protection civile donne près de 5 millions d'estivants depuis la mi-juillet, véritable moment du démarrage de la saison estivale puisque le mois de juin et le début de juillet ont été parasités par un temps maussade et l'attente des familles des résultats des différents examens scolaires. Par comparaison, l'année passée, avec une affluence qui avait débuté dès juin, il a été comptabilisé 6 millions de personnes. Ces deux chiffres donnent ainsi corps au constat d'un afflux jamais observé sur le littoral, un afflux qui s'explique par l'approche du Ramadhan. Celui-ci avait fait naître un sentiment de privation, voire de sevrage, des plaisirs de la mer. Les plages ont été prises d'assauts comme jadis les « souks el fellah » étaient assaillis à chaque arrivage de marchandises. Face à cet afflux, et plutôt que de jouer la carte de la prudence, la direction du Tourisme n'a pas jugé utile de demander la fermeture d'une plage, celle de Sidi Boucif, où des écoulements suspects avaient été détectés. Une plage interdite à la baignade Par ailleurs, le résultat de l'analyse des échantillons d'eau a pris presque un mois avant d'être connu puisque cela fait juste quelques jours que Sidi Boucif a été interdite à la baignage, le temps que des estivants aient été victimes d'une affection ou d'une autre sans se douter de son origine. Par ailleurs, l'occupation des plages au mètre carré, ayant été bien trop considérable, s'est traduite par des altercations et un incident qui a porté un sévère coup à la quiétude jusque-là jamais démentie sur le littoral témouchentois. Cela s'est passé à Terga, la plus spacieuse et la plus fréquentée des plages. Elle a été le théâtre d'une bataille rangée qui s'est conclue par des blessés et l'incendie de deux véhicules immatriculés à l'étranger. Cependant, la saison estivale ne va pas se clore sur cette fâcheuse affaire puisqu'elle va se poursuivre malgré le Ramadhan, selon les observations des agents de la Protection civile. En effet, les plus avisées des familles de l'intérieur du pays ont loué la plupart des cabanons des sites balnéaires : « De la sorte, elles passeront un Ramadhan loin de la fournaise du Sud du pays. On va pouvoir se réveiller à midi et même plus tard, écourtant la période du jeûne, veiller tard et se payer des bains de minuit ».