Ahmed Ménaï, agriculteur à Machrâa Houari Boumédiène dans la plaine d'Abadla, s'est rapproché de notre quotidien et, au paroxysme de sa colère, a dénoncé le préjudice financier qu'il aurait subi au niveau de sa parcelle agricole de 32 ha cultivée en blé dur. Optimiste au début, ses prévisions de récolte tablaient sur une production céréalière de 1120 quintaux mais elles n'ont pas dépassé les 20 quintaux soit une perte sèche évaluée, selon lui, à 400 millions de centimes. Reprenant la genèse de l'affaire, il indique qu'une superficie de 1000 ha réservée à cette céréale dans le cadre de la culture irriguée a été décidée par le ministère de l'Agriculture au début de l'année en cours. Douze fellahs, dit-il, ont été retenus pour se lancer dans cette opération à Méchrâa Houari Boumédiène mais ont subi les mêmes pertes à cause des moyens qui n'ont pas suivi, notamment la disponibilité conséquente de l'eau. Car la campagne, qui devait être précédée par une organisation, indique-t-il, a impliqué pour sa réussite plusieurs organismes compétents notamment les services agricoles, hydrauliques, l'Office d'irrigation, des associations de protection de la plaine et la commune d'Abadla chargée de superviser l'opération de 1000 ha. Selon lui, l'Office d'irrigation principal organe de régulation et de répartition de l'eau entre les cultivateurs n'a pas joué son rôle pour mobiliser l'eau indispensable pour l'irrigation des parcelles des douze fellahs retenus. Il ajoute que ces derniers n'avaient pas reçu également la distribution des engrais et autres fertilisants.