Avant-hier, l'école paramédicale a abrité une journée de sensibilisation et d'information sur la grippe aviaire, initiée par la direction de la Santé, en présence des responsables de l'agriculture et du commerce, des chefs de daïras, des maires, des médecins et des vétérinaires. Le but de la rencontre, a précisé le DSP, est de sensibiliser davantage les services concernés sur la gravité de la grippe aviaire qui n'a pas encore fait son apparition en Algérie. Le regroupement d'aujourd'hui, a-t-il ajouté, a pour objectif d'examiner ensemble le dispositif mis en place et de suggérer des mesures appropriées pour prévenir l'introduction du virus H5N1 sur l'ensemble de la wilaya. Le docteur Amari, s'appuyant sur la projection d'un film documentaire, a dévoilé les ravages destructeurs que cause le fléau à la volaille et a démontré le mode de transmission du virus à l'homme par les oiseaux contaminés. Aujourd'hui, comparé à l'épidémie de la grippe espagnole du début du siècle dernier, le contexte n'est pas le même et il faut éviter de verser dans l'alarmisme et dissiper les craintes exagérées liées à la propagation de la maladie, tout en restant vigilant par la prise de mesures préventives nécessaires, a encore précisé le praticien. Au cours des débats qui ont suivi, l'on apprendra, par la voix du directeur des services agricoles, qu'il existe dans la wilaya 103 poulaillers dont 23 sont en activité et que les services vétérinaires demeurent en permanence sur le qui-vive. « Il ne s'agit pas seulement de surveiller les endroits de prédilection (barrage, retenues d'eau) où atterrissent les oiseaux migrateurs mais, également les lacs, drains, canaux d'irrigation de la plaine d'Abadla et plus particulièrement l'étang situé à proximité de la commune Machrâa Houari Boumédiène car, l'équipe chargée de la surveillance est dépourvue de moyens », a souligné le chef de la daïra d'Abadla. Enfin, la représentante de la direction du commerce a mis l'accent sur l'absence de contrôle des lieux de vente de la volaille, le défaut d'étiquetage, l'existence des lieux d'abattage non autorisés et sur la dégradation des conditions sanitaires et hygiéniques par endroits, pouvant constituer une source de contamination et de propagation du virus de la grippe aviaire.